jeudi 16 mars 2017

la guerre

Nous vivons le Carême dans notre chair. Depuis une semaine la colline est rattrapée par la guerre qui s’est déclenchée en août dernier et qui a désormais atteint tous les coins de la province et plus largement. La situation politique est toujours aussi désastreuse, les élites ne faisant pas grand chose pour sortir d’une impasse démocratique. 
Nous sommes courageux, même si nous avons dû nous replier en partie et provisoirement dans un couvent de la ville, pour être en sécurité mais nous n’abandonnons pas le troupeau qui nous est confié. 
Ce qui me fait surtout très mal dans toutes ces violences, c’est qu’en premières lignes des agresseurs et des agressés, il y a des jeunes et des pauvres et surtout des enfants très pauvres ! Les jeunes et même les enfants se font initier en nombre dans les rites magiques des milices comme unique recours au manque total de perspectives.
Aujourd’hui on me racontait (puissent n’être que rumeurs infondées) qu’en ville il y a eu des échauffourées entre les militaires et les miliciens et qu’ont été tués par des balles perdues ou volontairement visées : un enfant, un malade mental qui divaguait dans les rues et un transporteur de briques (une des professions les moins lucratives et les plus pénibles de la ville) !

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