dimanche 16 août 2015

le Bicentenaire du Valais


Etre partie d’un tout n’est pas toujours facile ; quelquefois on préfère être le tout du tout.

Ainsi les relations entre le Valais et la Suisse ont toujours été compliquées, depuis bien plus longtemps que 1815, et le mariage actuellement fs, depuis bien plu, qu'rnement central un nouveau découpage des provinces et le Grand Kasaliquées, depuis bien plun’a fait que confirmer le caractère bien trempé des deux époux !

J’habite actuellement une région de la République démocratique du Congo qui pourrait être considérée comme le Valais du Congo : le Kasaï regarde les autres régions du pays avec un peu de condescendance : « On est tout de même mieux que les autres ! Quelle grâce d’être Kasaïens ! Quelle chance a ce pays de nous avoir ! etc. etc. » De vrais Valaisans quoi !

Mais malgré ce caractère bien typé, le Kasaï n’a jamais eu son destin en main. Et maintenant moins que jamais. Depuis l’Indépendance, la région a été divisée en deux provinces politiques et je faisais partie jusqu’au mois dernier de la Province du Kasaï occidental. Maintenant est arrivé du gouvernement central un nouveau découpage des provinces et, sans qu’on lui demande son avis, le Grand Kasaï est dépecé désormais en 5 petites provinces, qu’il est plus facile de mâter dans un pays qui a tout d’une république bananière. J’habite désormais la Province du Kasaï central. C’est comme si Berne décidait pour mieux dompter les stations de montagnes et leur développement de faire du Valais trois cantons : le canton de Naters, celui de Chalais et celui de Massongex et cela sans demander l’avis de personne dans la plaine du Rhône...
Finalement quand on regarde le reste du monde, quelle chance on a d’être Valaisans !




dimanche 9 août 2015

les Réfugiés


Je lis dans la presse suisse (cath.ch – 29.07.15) que dans le canton de Zoug les communautés religieuses ne peuvent pas accueillir de réfugiés car leurs locaux conventuels sont inadaptés ou utilisés pour d’autres affectations....

Je lis dans la presse européenne (la Croix – 29.07.15) qu’on a de la peine à clôturer et à garder le côté français du Tunnel sous la Manche que les réfugiés essaient d’utiliser pour arriver dans le paradis londonien...

Fernand le menuisier de ma Colline au Congo a 5 enfants (il vient de perdre le 6e de malaria). Nous avons construit ensemble une petite maison pour loger toute cette famille et présenter un habitat modèle aux autres villageois. Quatre petites pièces : un séjour, une chambre pour les parents, une chambre pour les filles où se trouvent provisoirement tous les ustensiles de cuisine (qu’on sort la journée puisqu’on cuisine dehors) et une chambre pour les garçons où on met aussi le vélo la nuit à côté des nattes, pour éviter qu’il soit volé.

Fernand, comme menuisier de la paroisse, a le meilleur salaire du village (je n’ose articuler le chiffre) et il a pu construire en banlieue de la ville voisine une petite case pour sa vieille maman malade. Dès que la case a été faite, une de ses sœurs est arrrivée avec son mari et leurs 6 enfants, réfugiés du village ils ne s’entendaient pas avec la belle-famille. Une grande partie loge dans la petite case de la grand-mère et Fernand accueille chez lui régulièrement un ou deux de ses neveux qui, puisqu’on est en Afrique, sont aussi ses enfants. Dans une chambre de 2 m2, quand on peut loger 3 garçons, on peut en loger 5...


Par contre quand, dans un couvent helvétique construit pour 50 religieux-ses, on peut en loger dix, c’est difficile d’accueillir une famille syrienne ou érytréenne.