vendredi 23 décembre 2016

23h59 et Minuit


Crèche de ma Colline au Congo  (Kasaï - RDC)

La République démocratique du Congo s’enfonce dans une crise politique majeure. La Constitution, qui devrait permettre à la nation de vivre dans la légalité, si ce n’est dans la sérénité, est bafouée. Joseph Kabila, le président sortant n’est pas sorti et reste muet et agrippé à son siège. Autour de lui, des élites plus ou moins mafieuses ou intéressées s’empressent de ne rien faire et de promettre une sortie de crise pour plus tard... Le peuple est exaspéré, des manifestations dans les grandes villes et une rebellion au Kasaï font des dégats humains.

18 décembre, à 23h59, les médias ont été contraints de réduire leur voilure. Les accès à Internet et aux réseaux sociaux ont été limités et menacés de franches coupures. Il s’agissait de museler la parole, de mettre l’espoir et la liberté sous le boisseau...

24 décembre, minuit : Le monde attend un sauveur. Mais, contrairement aux orgueilleux Hérodes de toutes couleurs de peau, Dieu n’est pas resté assis sur son siège, il est venu, dans une étable d’un humble village rejoindre notre humanité désorientée et la conduire à la liberté. La Parole de Dieu vient délier les paroles humaines, ouvrir l’espoir, créer un chemin vers la lumière et la liberté.

Dieu se comporte à l’envers des potentats du monde (et nous sommes tous de petits dictateurs de quelque chose !). C’est aussi à cause de ce procédé insolite que le Salut proposé par le « Dieu fait chair » peut paraître décalé et inopérant. Car c’est par l’intérieur de l’homme, aux enfouissement de son être, que le Salut germe.

Au Congo, comme partout dans le monde, le salut vient par les humbles voies de l’intériorité.