mardi 25 mai 2021

nos lumineuses constellations

Cette année est cruciale, car mon âge arbore un gros zéro et me fait basculer d’un groupe de « -génaires » à un autre. Un palier plus haut...ou plus bas. Tout est question de regard. 

C’est ainsi que dans un moment de rêverie, je regarde mes mains. Elle m’ont accompagné durant toutes ces années. Comme moi, elles ont pris des coups de vieux et pleins d’autres. Elles ont pas mal bossé, elles ont aussi rêvassé ou fainéanté, elles ont palpé et testé, elles ont vécu, elles vivent. 

Aujourd’hui, j’aperçois quelques nouveaux points sombres – disons bronzés pour faire plus optimiste ! – à leur surface. Je ne les avais jamais vu ceux-là et il faudra bien m’habituer à les voir se multiplier. Puis je me dis que je pourrais en faire une cartographie et, mois après mois, repérer ces îles sur les vaguelettes des ridules.

Puis j’ai une meilleure idée. J’ai toujours aimé regarder le ciel serein, sans nuage ni pollution lumineuse. En Afrique je suis souvent gâté. Les étoiles s’organisent en magnifiques constellations dont les plus belles sont devenues mes compagnes de route : Orion, le Scorpion, le Lion, Cassiopée. De nuit je les contemple, de jour je les sais quelque part dans l’espace immensément obscur et lumineux. 

Alors il y aura aussi des constellations sur mes mains. D’année en année, je décripterai les mystérieux dessins que ces étoiles de chair suggèrent sur ma peau. Chemin faisant, nous devenons tous un espace immensément obscur et lumineux. 

dimanche 9 mai 2021

Solution de l'énigme


Il s’agit – et bravo à ceux qui l’ont deviné dans un contrejour d’après-midi d’avril - d’une statue de la Vierge, placée devant l’église de Bratsch. Il y a en Valais quelques lieux retirés qui méritent pourtant le déplacement. Tel est ce petit village des hauts de Loèche, caché dans un cul-de-sac d’altitude qui se mérite. 

Il faut monter dans une pente de pâturages sur une route qui semble sans fin, puis découvrir la petite agglomération blottie dans une anse de la montagne alors que son église de style moderne, avec des vitraux assez intéressants, est juchée sur un magnifique promontoire qui domine toute la vallée du Rhône. Les abords de l’église sont aménagés pour permettre d’admirer le panorama et une petite Pieta veille sur nos contemplations...






lundi 3 mai 2021

Solution de l'énigme : la Pâque copte des Erythréens

La communauté copte orthodoxe des Erythréens de la région occupe l’église Saint-Sigismond à Saint-Maurice pour leur liturgie du dimanche matin. 





Habillés de blanc, les fidèles, avant d’entrer dans l’église enlèvent leurs chaussures, par tradition immémoriale, qui n’est donc pas une particularité musulmane !

La plupart du temps ils ne célèbrent pas la divine liturgie (eucharistique) qui exige au moins 4 prêtres ou diacres (ce qui est rarement possible dans le contexte de la diaspora) mais durant toute la matinée, ils enchaînent les prières, les proclamations bibliques, les exhortations et les catéchèses diverses. 

Ce week-end le rassemblement était ample puisque c’était la grande Pâques orthodoxe. Les fidèles sont venus de toute la Suisse et le respect des mesures-barrières fut un souci, résolu de façon un peu chaotique d’autant plus que la météo n’était pas favorable !

 


J’ai rencontré trois dames superbement vêtues, j’ai demandé si je pouvais les photographier mais elles n’ont pas souhaité qu’on voie leur visage, peut-être pour des raisons politiques, le régime érythréen, très dictatorial, surveille ses ressortissants jusqu’à l’étranger !

Que Pâques, soit aussi, pour ces frères et sœurs chrétiens, source de paix et de liberté !