vendredi 29 juillet 2022

Solution de l'énigme oblique : la Stabilité





J’ai photographié récemment cette mosaïque dans la crypte du tombeau de Saint Benoît au Mont-Cassin. 

Elle représente, sous la forme de vierges, les VERTUS EVANGELIQUES ou les quatre vœux de la profession religieuse, que sont la Chasteté (CASTITAS), la Pauvreté (PAUPERTAS), l’Obéissance (OBEDIENTIA) et... la Stabilité (STABILITAS). 

Qu’en est-il de ce quatrième vœu à côté des trois que nous connaissons bien. Il est spécifique à la tradition bénédictine. Le monachisme tel qu’il s’est répandu en Occident ne connaissait que le vœu de conversion des mœurs (la conversio morum). Ainsi au chapitre 58 de la règle de saint Benoît. Mais il était compris qu’il incluait les vertus évangéliques de pauvreté, chasteté et obéissance. Une promesse de stabilité monastique était également prononcée lors de la profession religieuse dans les monastères de tradition bénédictine.

La Chasteté attend le royaume une lampe à la main, la Pauvreté se conforme au Christ et tient la croix, La Stabilité tient ses mains jointes en prière avec un texte du psaume 131 (Haec requies mea in seculum seculi – c’est ici mon repos pour les siècles des siècles) qui définit bien l’enracinement monastique. 
Mais pourquoi l’Obéissance tient trois flèches et un brin de fleurs ? C’est une nouvelle énigme ! 

 

PS

Au centre : 

« Suscipe me, Domine, secundum eloquium tuum et vivam et non confundas me ab expectatione mea », « Reçois-moi, Seigneur, selon ta parole et je vivrai ! Ne permets pas que soit confondue mon espérance. » Ps 118, 116

Ce verset est le verset chanté durant la profession religieuse bénédictine. 

mercredi 27 juillet 2022

l'architecture



Le yin et le yang. Je crois me rappeler que ce sont deux forces opposées mais complémentaires qui font la trame de la vie : un côté calme et passif et un côté qui a plus de dynamisme et de nerf... Je ne suis pas dans un temple bouddhique mais dans une petite église bien valaisanne.

Notre-Dame des Marais se trouve en ville de Sierre. Avec une base médiévale, le bâtiment a été modifié à diverses époques mais garde un charme certain avec ses voûtes nervurées dans un style gothique tardif...  J’y suis entré pour découvrir une architecture que je ne connaissais pas, et je tombe sur un temps d’adoration du Saint-Sacrement. Un de ces bons temps de respiration spirituelle et silencieuse qui se multiplient dans nos églises et c’est tant mieux... pour moi et pour mon époque !

L’hostie trône sur l’autel et est éclairée par un projecteur qui laisse le chœur dans une pénombre douce et sereine. Quelques fidèles fixent le Pain lumineux dans un silence apaisant, seulement troublé par des va-et-vient feutrés. 

Mes regards passent du Pain aux pierres, dans une promenade qui tient autant de la distraction que de la conversion et de la conversation. Je parle aux pierres et au Pain qui me répondent.

Là-haut, tout au fond, derrière l’autel et l’ostensoir, une lucarne, un œil-de-bœuf m’interroge. Il porte, en son cercle de vitrail, le yin et le yang, délicatement formés dans la pierre. Il a lui aussi un message à me chuchoter. J’entends quelque chose comme : « Calme-toi, détends-toi, lâche la bride, refais tes forces, le monde passe et tu passeras, tout ce que tu auras fait tombera dans l’éternité de Dieu, tout ce que tu n’auras pas fait, d’autres le feront... » Je sais désormais qu’il faut, doucement, délicatement et silencieusement écouter les vitraux...

lundi 25 juillet 2022

l'énigme de la semaine

Si la première de ces femmes s’appelle CASTITAS, la deuxième PAUPERTAS, la troisième OBEDIENTIA, comment s’appelle la quatrième, tout à droite ?

(niveau 3, difficile) 



jeudi 21 juillet 2022

la solution de l'énigme : les 3 jeunes dans la fournaise

Cette image est une mosaïque du prêtre artiste Marko Rupnik, que l’on peut voir dans la crypte de Saint Padre Pio, à San Giovanni Rotondo, dans les Pouilles en Italie.

Elle représente le troisième chapitre du livre de Daniel : il s’agit des trois jeunes gens Sidrac, Misac et Abdénago, compagnons de Daniel, que Nabucodonosor a jetés dans la fournaise parce qu’ils refusaient d’adorer les dieux babyloniens. Mais au lieu de brûler les trois jeunes se promenaient dans les flammes en louant le Dieu d’Israël qui protège ses fidèles serviteurs, grâce à son ange !




 

Le miracle de leur protection frappe le roi : 

« Alors, le roi Nabucodonosor fut stupéfait. Il se leva précipitamment et dit à ses conseillers : « Nous avons bien jeté trois hommes, ligotés, au milieu du feu ? » Ils répondirent : « Assurément, ô roi. »

Il reprit : « Eh bien moi, je vois quatre hommes qui se promènent librement au milieu du feu, ils sont parfaitement indemnes, et le quatrième ressemble à un être divin. »

Alors Nabuchodonosor s’approcha de l’ouverture de la fournaise de feu ardent. Il appela : « Sidrac, Misac et Abdénago, serviteurs du Dieu Très-Haut, sortez et venez ici ! » Alors Sidrac, Misac et Abdénago sortirent du milieu du feu.

Les satrapes, les préfets, les gouverneurs et les conseillers du roi, s’étant rassemblés, regardèrent ces hommes : le feu n’avait pas eu de pouvoir sur leurs corps, leurs cheveux n’avaient pas été brûlés, leurs manteaux n’avaient pas été abîmés et l’odeur de feu ne les avait pas imprégnés.

Et Nabucodonosor s’écria : « Béni soit le Dieu de Sidrac, Misac et Abdénago, qui a envoyé son ange et délivré ses serviteurs ! Ils ont mis leur confiance en lui, et ils ont désobéi à l’ordre du roi ; ils ont livré leur corps plutôt que de servir et d’adorer un autre dieu que leur Dieu. »

 

Cette histoire s’accompagne d’une hymne au Dieu de la création (que chantent dans la fournaise les trois jeunes). Cette hymne très célèbre est chantée dans la liturgie de l’Eglise aux laudes du dimanche. 

52 « Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de nos pères : à toi, louange et gloire éternellement ! Béni soit le nom très saint de ta gloire : à toi, louange et gloire éternellement !

53 Béni sois-tu dans ton saint temple de gloire : à toi, louange et gloire éternellement !

54 Béni sois-tu sur le trône de ton règne : à toi, louange et gloire éternellement !

55 Béni sois-tu, toi qui sondes les abîmes : à toi, louange et gloire éternellement ! Toi qui sièges au-dessus des Kéroubim : à toi, louange et gloire éternellement !

56 Béni sois-tu au firmament, dans le ciel, à toi, louange et gloire éternellement ! ( 57) Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez-le : à toi, louange et gloire éternellement ! »

57 « Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur : À lui, haute gloire, louange éternelle !

58 Vous, les anges du Seigneur, bénissez le Seigneur : À lui, haute gloire, louange éternelle !

59 Vous, les cieux, bénissez le Seigneur,

60 et vous, les eaux par-dessus le ciel, bénissez le Seigneur,

61 et toutes les puissances du Seigneur, bénissez le Seigneur !

62 Et vous, le soleil et la lune, bénissez le Seigneur,

63 et vous, les astres du ciel, bénissez le Seigneur,

64 vous toutes, pluies et rosées, bénissez le Seigneur !

65 Vous tous, souffles et vents, bénissez le Seigneur,

66 et vous, le feu et la chaleur, bénissez le Seigneur,

67 et vous, la fraîcheur et le froid, bénissez le Seigneur !

68 Et vous, le givre et la rosée, bénissez le Seigneur,

69 et vous, le gel et le froid, bénissez le Seigneur,

70 et vous, la glace et la neige, bénissez le Seigneur !

71 Et vous, les nuits et les jours, bénissez le Seigneur,

72 et vous, la lumière et les ténèbres, bénissez le Seigneur,

73 et vous, les éclairs, les nuées, bénissez le Seigneur ! À lui, haute gloire, louange éternelle !

74 Que la terre bénisse le Seigneur : À lui, haute gloire, louange éternelle !

75 Et vous, montagnes et collines, bénissez le Seigneur,

76 et vous, les plantes de la terre, bénissez le Seigneur,

77 et vous, sources et fontaines, bénissez le Seigneur !

78 Et vous, océans et rivières, bénissez le Seigneur,

79 baleines et bêtes de la mer, bénissez le Seigneur,

80 vous tous, les oiseaux dans le ciel, bénissez le Seigneur,

81 vous tous, fauves et troupeaux, bénissez le Seigneur À lui, haute gloire, louange éternelle !

82 Et vous, les enfants des hommes, bénissez le Seigneur : À lui, haute gloire, louange éternelle !

83 Toi, Israël, bénis le Seigneur,

84 Et vous, les prêtres, bénissez le Seigneur,

85 vous, ses serviteurs, bénissez le Seigneur !

86 Les esprits et les âmes des justes, bénissez le Seigneur,

87 les saints et les humbles de cœur, bénissez le Seigneur,

 

 

 

 

lundi 18 juillet 2022

l'énigme biblique de la semaine

Cette image représente une scène biblique. Laquelle ? Quels sont les noms des différents personnages ?

(niveau 2, moyen)



samedi 16 juillet 2022

la littérature

Besançon, peut s’enorgueillir d’avoir vu naître Victor Hugo quand « ce siècle avait deux ans », le dix-neuvième, en 1802 !

Puisque mes chemins m’y amènent, je décide de loger, à trois pas de la gare, dans un petit hôtel qui porte le nom de l’auteur des Misérables.

Cet hôtel, sans être luxueux, n’est pas sordide du tout et Cosette n’y travaille pas. Par contre l’ombre du grand est là et l’on marche sur les traces de ses inoubliables personnages. Au sens propre. Tous les couloirs et quelques murs sont tapissés d’une moquette portant, imprimée, l’écriture de l’écrivain !

Ainsi piétine-t-on allègrement la Légende des siècles ou la morne plaine de Waterloo.  On trace des chemins imaginaires à travers les chapitres inoubliables où Jean Valjean se cache et désespère de l’humain...

L’idée est intéressante. Elle serait même géniale si elle ne confinait pas à l’anecdotique qui nous abandonnerait au seuil de nos envies de lire. 

Car il faut tout de même souhaiter que les chefs-d’œuvre soient plutôt lus que piétinés dans des hôtels touristiques. Faire son chemin, volume broché en mains et à coup de machette cérébrale dans la forêt imaginaire d’un génie, ouvrir des voies sur les faces nord des grandes œuvres littéraires de l’humanité, c’est tout de même mieux que sortir en pantoufles de sa chambre 206 pour aller prendre un petit déjeuner au copieux buffet de l’hôtel. 

Que de belles aventures nous attendent dans l’ascèse où nous convient les livres ! 

la solution de l'énigme biblique

Le Q de PACIFIQUES est en fait un O. Il semble que l’artiste a oublié la queue du Q, qu’il ne manque pas de former dans le QUI, de la béatitude précédente. 

Le texte lui-même correspond aux traductions habituelles, même si on traduit ARTISANS DE PAIX, plutôt que PACIFIQUES, car l’étymologique de PACIFIQUES oriente vraiment vers l’action engagée !




mardi 5 juillet 2022

l'énigme biblique de la semaine

Voici deux des vitraux des béatitudes de Pierre Chevalley, en l'église Saint-Sigismond de Saint-Maurice. 

Trouvez l'erreur

(niveau 1, facile) 





vendredi 1 juillet 2022

la solution de l'énigme biblique : la 11e heure

Le verset biblique est celui de la parabole des ouvriers de la dernière heure dans l’évangile de Mathieu 20, 5 : 

QUID HIC STATIS TOTA DIE OTIOSI 

"Pourquoi restez-vous ici toute la journée à ne rien faire ?" 



(Et le maître les embauche tout de même et les paie comme ceux qui ont supporté le poids du jour !) 

Ce verset reçoit une signification universelle et plus riche lorsqu’il est lié à un cadran solaire. Comment utilisons-nous les heures de notre journée qui défilent sur le cadran solaire de notre destin personnel ? 

Bravo à Philippe Lefebvre qui, le premier et  avec une rapidité toute académique,  a vu le lien entre le cadran et le verset biblique... 

Bravo à ma nièce Mitri qui a vu que le cadran marquait 11 heures et que la parabole est centrée sur les ouvriers de la onzième heure ! Mais le cadran est à l’heure actuelle alors que la 11e heure de la parabole est l’heure de l’époque qui correspond à une heure avant le coucher du soleil ! 

Tous les deux auront droit à une bière de l’Abbaye en temps voulu, en espérant que ce ne soit pas une heure avant la Parousie !