jeudi 31 octobre 2019

les cimetières sublimes

Je suis allé à Paris pour un enterrement et j’en ai eu deux ! En fait rassurez-vous pas de deuils, ni de lamentations mais la joie de découvrir au Musée d’Orsay une œuvre qui me hante depuis longtemps : « L’enterrement à Ornans » de Gustave Courbet. L’œuvre est encore plus impressionnante que j’imaginais avec ses personnages frustes et tellement humains, grandeur nature et comme transcendés par le peintre. Je suis resté longtemps, à une heure assez creuse, devant le chef d’œuvre, pour accueillir et recueillir tout le suc de cette peinture qui s’évade de l’académisme en utilisant, pour le tuer, ses propres armes...

Plus tard, dans mon parcours à travers ce musée magnifique et ensorcelant par son ambiance architecturale, je tombe sur une exposition temporaire du peintre franco-chinois Yan Pei-Ming. En hommage à Courbet, auquel il est redevable comme beaucoup de peintres depuis la révolution picturale du 19e, il peint l’enterrement de sa mère, une humble femme de Shanghai dans le même format monumental que l’enterrement d’Ornans. 

C’est là que l’art devient universel. Et si en plus, devant Courbet, un jeune Chinois se met à courir et devant Peï-Ming une bonne Jurassienne reste en extase, on se sent vibrer au ras des toiles la fraternité universelle.

lundi 28 octobre 2019

un trésor caché

Exposition PARABOLES – au cloître de l’Abbaye de Saint Maurice jusqu’au 16 novembre
Atelier de peinture des jeunes de la paroisse de Notre-Dame du Kasaï - RDC 

Aujourd’hui : le trésor caché dans le champ
Peinture Albert Munsese
Poème : GL 


TOUT AU FOND
DU MONDE
JE CHERCHE 
CE QUE MON CŒUR
AIME
JE CREUSE
JUSQU’À CE QUE 
MA JOIE 
SOIT PARFAITE

vendredi 25 octobre 2019


La mission, l'affaire de tous.
Sur ma colline au Congo, on a déroulé la banderole du mois missionnaire extraordinaire comme dans toutes les paroisses du secteur de Saint Maurice en Suisse. 

Une jolie histoire missionnaire : 
Sous le Second Empire au 19e , Mgr de Marion-Brésillac (évêque missionnaire français en Afrique et en Indes) suggéra à Pie IX de placer cette idée au cœur de ses préoccupations : « Saint-Père, ayez toujours un globe terrestre ostensiblement placé dans l’appartement que vous fréquentez le plus, et, le faisant tourner au moins trois fois le jour sur son axe, demandez-vous à chaque royaume qui passe : ai-je fait aujourd’hui tout ce qui dépendait de moi pour l’avancement de la religion dans cette contrée... 
(jusqu’ici l’histoire est vraie ! Puis c’est moi qui invente : )
Le pape est d’accord avec l’idée et un jour qu’il passe devant le globe, il fait tourner et l’arrête en pointant le doigt sur la surface et quand le globe est immobile, il s’aperçoit que son doigt est sur... Rome. 





samedi 12 octobre 2019

les paraboles

Notre communauté de la colline au Kasaï promeut le développement intégral de la population rurale qui l’entoure. 
Parmi les activités pastorales, l’atelier de peinture permet aux jeunes de découvrir leurs capacités artistiques, d’améliorer leur regard sur le beau, et d’approfondir leur foi et leur connaissances bibliques. 
Entre juillet et septembre 2019, l’atelier s’est penché sur les Paraboles de l’Evangile. Découvertes et lues, discutées et dessinées, elles ont été peintes sur des planchettes de bois. Elles seront exposées au cloître de l’Abbaye de Saint-Maurice, du 18 octobre au 16 novembre,  à l’occasion du Mois missionnaire extraordinaire d’octobre 2019. 
la parabole de la brebis perdue
En Mission, l’Evangile démontre son extraordinaire capacité de rejoindre chacun dans sa vie, ses questions et ses étonnements. Dieu est à l’œuvre en cet âge !
 
La parabole du semeur

samedi 5 octobre 2019

Invitation

Sympa, intéressante, passionnante, hors du commun, fraternelle, instructive, simple, constructive, sans prise de tête, forte, fascinante, prenante, conviviale, séduisante, charmante, ouverte et ... ergonomique!

le tamtam

Je suis rentré en Suisse depuis une semaine mais je vous raconte une dernière histoire congolaise :


Nous parlions musique ce dimanche matin-là à notre petit déjeuner communautaire. Après les possibilités du synthétiseur à animer la consécration, on en vient à nos tamtams, accessoires indispensables à la liturgie congolaise. Deux de nos quatre tamtams sont crevés et il faut trouver les moyens de les réparer. Je propose qu’on se renseigne sur les prix de réparation ou d’achat de neuf, parce que j’ai vu que même les coques de bois étaient un peu trop vieilles...
Un confrère avance qu’un papa du village réussit de bons tamtams en remplaçant la peau par le plastique des bidons jaunes. On palabre. Ce qui va le mieux c’est la peau des gazelles ou de chèvres ; les peaux de vaches ou des veaux sont trop dures... Mais c’est vrai qu’on ne réussit plus comme avant avec les peaux et donc le plastique présente une bonne alternative. 
Je mets mon grain de sable et demande pourquoi on ne réussit plus comme avant : serait-ce que la technique de fabrication a disparu et que les bons artisans ne se trouvent plus ? Car je doute que ce soit la peau des animaux qui ne soit plus de qualité suffisante pour faire résonner mélodies et danses. Or il y a une troisième réponse qui jette un froid sur la chaleur de mon dimanche. 
On ne trouve plus suffisamment de peaux parce que les gens les mangent ! L’insécurité alimentaire est telle que contrairement à jadis ou naguère les peaux finissent dans les assiettes et donc il y en a moins pour la musique. 
Ceci est une histoire à se taper sur le ventre comme sur un tamtam, et pourtant elle est vraie.