Citoyen valaisan, je suis la campagne
électorale de près par la toile et de très loin par la géographie. Je vis dans
un pays qui s’intitule République démocratique du Congo, mais c’est une
plaisanterie. Car la démocratie, trop de gens ici ont avantage à la voir figurer
dans le nom mais se taire partout ailleurs. Le président reste au pouvoir alors
que la démocratie lui demandait de le quitter en décembre. Les « honorables »
autour de lui font tout pour ne rien faire, lorsque la démocratie leur demande
d’organiser des élections justes et libres.
L’Eglise catholique qui sait bien qu’elle doit
aider les plus faibles, a pris la défense de la démocratie... mais on l’écoute
poliment sans vraiment prendre l’Etat en main, en faveur de la démocratie
contre la corruption, le démantèlement des infrastructures, le dépeçage des
richesses, la distribution de prébendes diverses...
La situation est tellement confuse au niveau
national que de jeunes rebelles armés se sont mis à terroriser mon Kasaï (un
peu le Valais du Congo) : comme si les Anniviards attaquaient les villes
de plaine parce qu’ils trouvent que le Conseil d’Etat et le Conseil fédéral
sont nuls... Les enfants ont peur d’aller à l’école, et leurs parents d’aller
au marché ; des moniales doivent quitter leur monastère et les séminaristes
leur séminaire de théologie...
Je sais de près ce que c’est qu’une démocratie qui ne fonctionne pas. Alors quand je vois certaines passes d’armes entre candidats valaisans et leurs affidés, je me dis que le Valais a bien de la chance de vivre une campagne « démocratique », même si elle est haute en couleurs. Apprécions à sa juste et précieuse valeur ce qui va bien et essayons de dépasser nos tendances claniques et ethniques pour continuer à épanouir le bien commun, aujourd’hui et demain.
Je sais de près ce que c’est qu’une démocratie qui ne fonctionne pas. Alors quand je vois certaines passes d’armes entre candidats valaisans et leurs affidés, je me dis que le Valais a bien de la chance de vivre une campagne « démocratique », même si elle est haute en couleurs. Apprécions à sa juste et précieuse valeur ce qui va bien et essayons de dépasser nos tendances claniques et ethniques pour continuer à épanouir le bien commun, aujourd’hui et demain.
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