vendredi 5 novembre 2021

Solution de l'énigme de la semaine : saint Joseph dans la crèche


Oui pas facile, il s'agissait bien de saint Joseph sur une peinture murale du temple de Villeneuve.

Cette petite ville, au bord du Léman, n’est pas très loin de chez moi et pourtant, resté sur la rive du lac, je n’avais jamais traversé sa grand-rue ni pénétré dans la savoureuse atmosphère de son vieux temple. 

C’est désormais chose faite. L’église a gardé son caractère médiéval et cistercien. Un mélange de roman et de gothique, délicatement sobre. Mais elle s’est permise aussi quelques audaces dont une particulièrement réussie. En 1936, on a demandé à Louis Rivier, un peintre protestant fort fécond en Suisse romande, de décorer toute une chapelle en haut dans le coin droit de l’édifice. Maniant avec une belle élégance le trompe l’œil et la fresque à l’italienne, navigant entre classicisme et art nouveau, Rivier livre une Nativité très originale. Il sort des compositions convenues avec l’enfant de la crèche au milieu, entouré de ses parents, et symétriquement de l’âne et du bœuf et ainsi de suite des personnages secondaires. Ici chaque berger, chaque ange, chaque fleur, chaque objet de l’humble ménage a son histoire propre baignée par une lumière qui vient de partout et de nulle part, ce qui accentue encore la chaleur du Mystère. Marie berce l’enfant Dieu dans un coin de mur ... 


Et alors surgit une évidence. Dans un coin de l’église, dans un coin de la chapelle, dans un coin du mur, l’humilité de Dieu éclate dans toute sa gloire qui illumine Marie, Joseph, les bergers et les anges et finalement toute la création. L’humilité reste pour Dieu la manière la plus efficace de dire sa gloire. Il ne nous est pas interdit de l’imiter. 

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