Cette année au Congo aussi le calendrier scolaire et pastoral a été chahuté par le covid. La rentrée a eu lieu en octobre et la première communion en septembre. Ce qui fait que certains enfants ont dû à la fois préparer la première communion et la rentrée scolaire. Pour cette dernière l’important est d’avoir un uniforme et c’est souvent chose ardue et obsédante dans les familles nombreuses.
Cela perturbe la préparation des connaissances pour accéder à la première communion. Les séances de catéchisme s’intensifient avec les agents pastoraux pour que tout soit prêt lors de la visite du curé qui vient vérifier l’état des connaissances : savoir réciter le Notre Père, le Je vous salue Marie et le Credo. Pour les deux premiers on s’en sort, pour le troisième moins. Mais sans doute mieux qu’en Europe où la mémorisation est ce huitième don de l’Esprit qu’on n’implore plus beaucoup !...
A l’inverse en Afrique, on n’est pas très regardant sur l’assimilation réelle, pourvu que les enfants ressortent de leurs entrailles les phrases constitutives de la foi. Mais parfois cela donne lieu à des quiproquos amusants.
Ainsi m’a-t-on raconté que, lors de la grande cérémonie où les premiers communiants crient à tue-tête le Credo, on entendait que Jésus est ressuscité et est descendu « aux uniformes », au lieu d’ « aux enfers » tant les deux mots ont des consonances proches lorsqu’on les a inculturés dans la langue locale : iniform, iferno... L’Esprit Saint, présent à l’église et à l’école, fait de l’hypertension.
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