Est-ce que les animaux créés par Dieu ont droit au sacré comme les hommes ? Est-ce que Dieu est du côté des chiens ou du côté des hommes ?
Je pense que dans un débat comme celui-ci, Dieu resterait « au-dessus » de tous.
Il n’y a pas de solution toute faite à une énigme comme celle-ci.
Je voudrais juste proposer quelques petits éclairages.
Plus l’homme a de la peine à vivre sereinement sa place « sous » Dieu, plus il a de la peine à donner une juste place – ni trop haute, ni trop basse - aux autres créatures, qu’elles soient animales, végétales ou autres...
Si l’on considère nos églises comme des lieux du sacré, les animaux n’en ont pas besoin, car la nature elle-même est leur « lieu du sacré », dimension que l’homme a un peu (ou beaucoup) perdu et qu’il ferait bien de retrouver, en même temps qu’il prend soin de son patrimoine bâti sacré.
Toute la création est à la recherche d’une réconciliation fondamentale. Ainsi je voudrais citer un article du journal La Croix (Samuel Lieven, 15.07.17)
« Les animaux font pleinement partie de l’alliance que Dieu contracte avec Noé et tous les êtres qui descendent de l’arche après le Déluge (Gn, 8.9). Une alliance que le Christ récapitule dans le Nouveau Testament et qui englobe toute la Création (Eph 1). Quant à Isaïe, il évoque ce que pourrait être la création réconciliée, un ordre cosmique universel où « le loup habitera avec l’agneau (…), le nourrisson s’amusera sur le nid du cobra… » (Is 11, 7-8).
Saint Paul confère à l’être humain un rôle de médiateur (Rm 8). S’il n’accueille pas le salut par la foi dans le Christ, il en empêche l’accès aux autres créatures. « L’homme est comme un premier de cordée qui tire toute la Création vers Dieu, résume Fabien Revol. Mais attention, nul ne sait exactement ce que tout cela signifie. Il faut en avoir une lecture cosmique et non individuelle. » En résumé, si Médor n’est plus un meuble, rien n’assure que nous le retrouverons au paradis. »
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