La campagne pour les élections nationales et provinciales du 23 décembre tire lentement vers sa fin. Elle a atteint notre village le 6 décembre. Premier avant quelques autres, un candidat député de la province a fait une visite dans les hameaux de notre paroisse. Pour les villageois électeurs le principal intérêt de cette venue ne consistait pas dans le programme ni même les promesses du candidat, mais dans les cadeaux qui accompagnaient cette visite. Cette fois c’était un grand sac de jute rempli de babouches (tongs chinois en plastique, les chaussures les plus communes de la campagne congolaise).
Au moment opportun ce fut une foire d’empoigne. Ce qu’on avait prévu de faire dans l’ordre a été fait dans une ruée indescriptible. Beaucoup se sont retrouvés avec deux babouches du même pied ou même une seule babouche. Une dame a manqué d’être étouffée et a dû être conduite au dispensaire de notre mission.
Il y encore du chemin pour faire passer la politique des pieds à la tête. Y arrivera-t-on d’ici le 23 décembre ? Je suis perplexe, il ne reste que quelques petits jours et le niveau proprement intellectuel de la campagne (programmes, idées, projets, visions...) est... comment dire ? ... insaisissable.
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