mardi 11 décembre 2018

les imprévus du pèlerinage


Lundi 10 décembre. La fête patronale de l’Immaculée sur la Colline de Notre-Dame du Kasaï et le Grand pèlerinage de l’archidiocèse de Kananga sont désormais derrière nous. Ce furent deux journées où nous avons dû accueillir l’imprévu et pu avec Marie, vivre une communion ecclésiale forte pour l’Eglise du Kasaï en ce temps incertain de campagne pour les élections du 23 décembre. 

Le temps incertain fut d’abord météorologique. Alors que le samedi de nombreux pèlerins arrivaient, la pluie s’est mise à tomber régulièrement avec des épisodes plus ou moins forts et cela a annulé toutes les manifestations de la veillée : un concert d’une chorale voisine, la célébration liturgique avec confessions, adoration et procession... Chacun a dû tant bien que mal trouver une place pour se réfugier, puis pour dormir dans notre église, dans nos lieux d’accueil, sous nos vérandas.

La pluie s’est calmée au petit matin pendant que, malgré tout, de nombreux pèlerins partaient de Kananga pour rejoindre notre colline en plusieurs heures de marche. Ils arrivaient petit à petit et furent rejoints par l’Archevêque qui fit avec les derniers groupes la montée de la colline en pèlerin à pied.
 
La messe réunit finalement plus de 7000 personnes et la célébration s’est déroulée dans d’excellentes conditions, la pluie ayant allégé l’atmosphère et réduit la chaleur. A un certain moment de la prédication de l’archevêque il y a eu comme un mouvement de foule au fond de l’assemblée, entre les derniers rangs de fidèles indisciplinés et les étals de vente de nourritures et de boissons. J’ai d’abord cru que c’était un serpent égaré qui paniqué semait la panique, mais non c’était le gouverneur de la province qui venait pour la célébration, avec un retard diplomatique et politique...

Ce qui donna des ailes à la prédication de l’Archevêque sur le comportement des chrétiens pour les élections, c’est-à-dire en faveur d’un réveil du bien commun, de la justice et de la paix politique... A ce moment au bord des escaliers de notre église, devant l’autel, un grand papillon magnifique, noir avec de gros points blancs, battait la mesure de ses ailes en même temps que les bras de l’archevêque !

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