vendredi 24 juin 2016

la médecine alternative

Les conversations à table prennent sur ma colline au Congo des allures qui font douter de qui mystifie qui.
L’autre jour, entre l’ananas et le fromage, arrive l’histoire d’un monsieur qui a été blessé dans un accident de motos, comme il y en a tous les jours à la ville. C’est un intellectuel de l’administration pédagogique ; on lui a ainsi permis de travailler à la maison pour faciliter le lent rétablissement de sa jambe brisée.
Un des confrères dit alors qu’il a décidé, contrairement aux autres blessés de l’accident, de se soigner à la médecine traditionnelle. Et il entreprend de m’expliquer. On casse une patte à une poule, on soigne cette patte et la jambe du monsieur par analogie se rétablit en même temps que la patte de la poule.
Devant mon air interloqué, un autre confrère précise. En fait on fabrique des cataplasmes avec des produits naturels qu’on applique à la fois sur la jambe du malade et sur la patte cassée de la poule et on surveille les deux blessures jusqu’au complet rétablissement des deux blessés !
Et une discussion s’engage ou s’enlise, parce qu’un des confrères dit que cela marche plus ou moins bien parce que la poule n’a que 2 pattes...
Alors que l’homme marche à quatre pattes comme chacun le sait..., renchéris-je pour essayer de ne pas être le dindon de cette farce-là.

Cela ne guérit qu’imparfaitement ma figure interloquée, car je ne suis pas sûr que ce soit une farce. J’ai encore bien du chemin à faire pour comprendre où on veut me mener dans cette Afrique.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire