Aujourd’hui – nous sommes à la mi juin - Théo, le directeur de la chorale des jeunes de
notre paroisse est venu demander une bénédiction avant de prendre le maquis. Le
maquis est la période de préparation les examens d’Etat, le baccalauréat
congolais.
Une première session d’examens a déjà eu lieu
au début mai, elle a consisté dans la grande épreuve de la dissertation et
différents oraux. Maintenant se profilent 4 jours d’examens des branches
générales et des options qui sont essentiellement de QCM (questionnaires à
choix multiples), fondés sur de la chance, de la mémoire et un peu
d’intelligence.
Or cette deuxième session est précédée d’un
maquis. C’est-à-dire un séjour dans un endroit autre que l’école, où un groupe
d’élèves révisent (avec un maître de l’école ou seuls)...
Sauf chez les élèves, les maquis ont assez
mauvaise réputation, parce que participants et participantes ne font pas que
réviser mais aussi tout ce que les jeunes font en pareil cas et, il n’est pas
rare qu’on rentre du maquis plus nombreux qu’au début ! Je suis donc
d’autant plus motivé à donner à Théo une bonne bénédiction, outre le fait qu’il
a quelques soucis avec les branches culturelles (histoire, géo)...
Le maquis est entouré aussi d’une autre
réputation, car cela peut être le lieu de la corruption : même si le
système des examens devient de plus en plus strict et contrôlé, il reste
toujours (dans la rumeur en tout cas) la possibilité pour des professeurs
véreux de soudoyer les fonctionnaires qui reçoivent les épreuves de la Capitale
pour connaître les questions et préparer ensuite les élèves de façon malhonnête
mais rémunératrice.
Théo reviendra sur la Colline dans quelques
jours, puis il lui faudra attendre la « proclamation » (des
réussites) qui arrivera au début juillet, mais à une date non fixée, qui dépend
des correcteurs et de l’administration scolaire nationale.
Par contre Sylvain, un de nos paroissiens et
servant de messe, est rentré au village après avoir bien réussi sa première
année au Lycée, il a obtenu le 5e rang sur 55 élèves... dans la même
classe !
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