Le yin et le yang. Je crois me rappeler que ce sont deux forces opposées mais complémentaires qui font la trame de la vie : un côté calme et passif et un côté qui a plus de dynamisme et de nerf... Je ne suis pas dans un temple bouddhique mais dans une petite église bien valaisanne.
Notre-Dame des Marais se trouve en ville de Sierre. Avec une base médiévale, le bâtiment a été modifié à diverses époques mais garde un charme certain avec ses voûtes nervurées dans un style gothique tardif... J’y suis entré pour découvrir une architecture que je ne connaissais pas, et je tombe sur un temps d’adoration du Saint-Sacrement. Un de ces bons temps de respiration spirituelle et silencieuse qui se multiplient dans nos églises et c’est tant mieux... pour moi et pour mon époque !
L’hostie trône sur l’autel et est éclairée par un projecteur qui laisse le chœur dans une pénombre douce et sereine. Quelques fidèles fixent le Pain lumineux dans un silence apaisant, seulement troublé par des va-et-vient feutrés.
Mes regards passent du Pain aux pierres, dans une promenade qui tient autant de la distraction que de la conversion et de la conversation. Je parle aux pierres et au Pain qui me répondent.
Là-haut, tout au fond, derrière l’autel et l’ostensoir, une lucarne, un œil-de-bœuf m’interroge. Il porte, en son cercle de vitrail, le yin et le yang, délicatement formés dans la pierre. Il a lui aussi un message à me chuchoter. J’entends quelque chose comme : « Calme-toi, détends-toi, lâche la bride, refais tes forces, le monde passe et tu passeras, tout ce que tu auras fait tombera dans l’éternité de Dieu, tout ce que tu n’auras pas fait, d’autres le feront... » Je sais désormais qu’il faut, doucement, délicatement et silencieusement écouter les vitraux...
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