Puisque mes chemins m’y amènent, je décide de loger, à trois pas de la gare, dans un petit hôtel qui porte le nom de l’auteur des Misérables.
Cet hôtel, sans être luxueux, n’est pas sordide du tout et Cosette n’y travaille pas. Par contre l’ombre du grand est là et l’on marche sur les traces de ses inoubliables personnages. Au sens propre. Tous les couloirs et quelques murs sont tapissés d’une moquette portant, imprimée, l’écriture de l’écrivain !
Ainsi piétine-t-on allègrement la Légende des siècles ou la morne plaine de Waterloo. On trace des chemins imaginaires à travers les chapitres inoubliables où Jean Valjean se cache et désespère de l’humain...
L’idée est intéressante. Elle serait même géniale si elle ne confinait pas à l’anecdotique qui nous abandonnerait au seuil de nos envies de lire.
Car il faut tout de même souhaiter que les chefs-d’œuvre soient plutôt lus que piétinés dans des hôtels touristiques. Faire son chemin, volume broché en mains et à coup de machette cérébrale dans la forêt imaginaire d’un génie, ouvrir des voies sur les faces nord des grandes œuvres littéraires de l’humanité, c’est tout de même mieux que sortir en pantoufles de sa chambre 206 pour aller prendre un petit déjeuner au copieux buffet de l’hôtel.
Que de belles aventures nous attendent dans l’ascèse où nous convient les livres !
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