Minuscule et sans danger, ni pour nous, ni pour le bâtiment, insignifiante. Mais elle m’impressionne toujours lorsque je célèbre dans ce lieu de culte ; elle me met dans un léger inconfort tout à fait salutaire, car elle me fait penser à mes failles à moi.
Chacune de nos vies porte ses fentes, ses failles petites ou grandes ; mais sont-elles insignifiantes ? D’après moi, elles sont les signes de notre configuration mortelle et donc que nous sommes en vie. Et peut-être est-ce grâce à toutes ces fentes que nous allons pouvoir éclore dans la vie lumineuse de l’éternité.
J’ai lu quelque part une jolie anecdote. Quelqu’un racontait avoir reçu un jour une lettre qui finissait ainsi : Toute ma faille te salue bien ! Son correspondant trop rapide sur son clavier avait passé par-dessus le m et sa famille était devenu sa faille !
On ne devrait pas être trop regardant et permettre à nos failles de se présenter avec nous devant les autres avec toute l’autodérision et l’humilité nécessaires.
Je l’aime la petite fente tectonique de la jolie chapelle de la Balmaz car elle me rappelle avec humour toutes mes failles.
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