vendredi 2 juillet 2021

le labyrinthe sanitaire

Les mesures sanitaires du covid ont passablement perturbé la vie de nos communautés ecclésiales mais en même temps ont contraint les croyants à déployer des trésors d’inventivité pour aller chercher du sens tout au fond de la crise. 

Dans la pente d’un beau paysage jurassien, la collégiale réformée Saint-Germain de Moutier, a fière allure. Son intérieur aussi. L’espace entre les bancs de la nef et le chœur est très grand et, au temps du covid, on y a dessiné, sur le sol et avec des bandes adhésives, un labyrinthe.  L’idée géniale est d’avoir formé la flèche d’entrée et le carré central avec les mêmes banderoles que celles qui nous imposaient de strictes limitations sanitaires. 

 


 

Mais viennent  les questions: A quoi sert un labyrinthe ?  Son but est-ce d’aller au milieu ou d’en sortir ? Vivre une crise est-ce aller s’enfermer tout au milieu du labyrinthe en progressant angoissé dans le dédale du chemin ? ou bien d’en profiter comme d’une expérience vers le centre de soi ? 

Tout dépend de la manière d’interpréter le centre du labyrinthe. Il est autant le comble de la prison que le fond de la quête ! Cela dépend du point de vue de celui qui l’aborde. De même pour le Covid. De même pour toutes nos crises. C’est cela que m’a appris le labyrinthe de Saint-Germain : une crise peut être soit le terrain propice à l’enfermement sur soi dans un égoïsme exacerbé soit alors une invitation à aller tout au milieu de nous-mêmes pour y trouver quelques raisons de vivre mieux!

 

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