jeudi 16 juillet 2020

SOINS SANS FRONTIERES 2/8

PETIT ROMAN D'ETE. Rapatrié d’urgence de RDC suite à une infection, je vous raconte ici quelques moments mémorables d’une odyssée spéciale en plein coronavirus.

Le marché de Kananga
LES PORTES

A travers deux portes ouvertes,  j’entends la louange du soir monter de la chapelle proche de ma chambre. Je suis chez les sœurs de Saint-Joseph de Tarbes, à Kananga. Et j’y suis bien même si mon état empire. Les trois sœurs se mettent en quatre pour moi : Françoise, Française, Ernestine, Congolaise et Moly, Indienne qui est l’infirmière en chef du dispensaire. Les soins c’est bien, mais encore plus important ce lien à la prière de tous... Malgré ma santé qui décline (l’infection monte dans le pied, les antibiotiques m’assomment), mon moral reste en forme, je sais en qui j’ai mis ma confiance.
Chez les soeurs de Saint-Joseph 
Mais, autour de moi, cela s’affole et lorsque que je perds la vision d’un œil, on entreprend avec la doctoresse de référence de me transférer à l’hôpital et d’organiser un rapatriement en Suisse. Une grande machine de solidarité se met en branle au milieu des mille restrictions du coronavirus...
Pour le moment il me faut aller à l’hôpital. L’ambulance arrive à la porte des sœurs. Toute une histoire pour me hisser à l’intérieur, mais quand c’est fait on ferme la porte avec énergie, juste sur mon orteil !
Les portes des ambulances de Kananga vont rester dans mon souvenir. Lorsqu’on me transférera à l’aéroport, la porte arrière s’ouvre de façon impromptue au milieu du marché principal de la ville que la route traverse. Et on ne réussit pas à la fermer. Le Père qui m’accompagne la retient des mains et la Sœur me tient fortement pour que je ne sois pas éjecté à l’extérieur au gré d’un cahot malveillant.

Tout vient de Dieu ? 

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