NB :
à prendre au premier, au deuxième ou au troisième degré, au choix !
Dans la série : les tout
petits malheurs de l’Afrique :
Le papier des toilettes
Disons d’emblée, la plupart des habitants de
notre colline congolaise ne connaissent pas le papier wc et se débrouillent
autrement. Les nantis qui au Kasaï connaissent les rouleaux ne sont pourtant
pas moins en peine.
Nous achetons chez Maman Kamon, notre boutique
attitrée en ville de Kananga, notre stock de rouleaux, fabriqués et conditionnés
en Chine. Il semblerait qu’il ne devrait pas y avoir trop de différence entre
un rouleau acheté en Europe et un rouleau acheté en Afrique, si l’emballage des
deux précise qu’ils sont formés de trois douces couches et que l’allure générale
est semblable. Or détrompez-vous !
Par un coup du destin incroyable les rouleaux
du Congo ont bien des rainures permettant de les partager en coupons mais les
rainures ne sont pas alignées sur les trois couches au même endroit mais
décalées de quelques millimètres. Ainsi quand vous les déchirez, tout part en
vrilles diverses et vous n’arrivez pas à avoir en main un papier en forme...
Les bords ne se déchirent pas et font des filaments si vous persistez à tirer.
De plus, si vous n’y prenez garde le rond de
carton central s’échappe bizarrement comme si le papier n’avait pas été enroulé
assez serré sur ce cylindre.
Et comme après coup la chasse d’eau du trône
du roi solitaire ne fonctionne pas bien, votre petit malheur est à son comble.
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