Un beau lundi congolais commence. Depuis la
chapelle, aux arcades largement ouvertes sur le paysage, je vois le vert des palmiers
et des acacias vibrer dans la brume, au-dessus du fleuve, en contrebas de notre
colline. Le soleil va se lever dans quelques minutes. Les laudes, la prière du
matin de l’Eglise, commencent. Les confrères sont là, ainsi que quelques uns de
nos paroissiens.
« Seigneur,
ouvre mes lèvres.
Et ma
bouche publiera ta louange »
Je baisse les yeux et je vois une araignée
foncer sur moi. Elle n’est pas très grande mais elle a pourtant des pattes
striées et un corps tigré de brun et de noir, bien marqués sur le sol
rougeâtre. Elle s’arrête brusquement à un mètre de moi, comme si elle avait vu
que je l’avais vue.
Psaume
23 : « Au Seigneur le monde et sa richesse,
la terre
et tous ses habitants... »
Est-ce que je vais étendre mon pied pour écraser
cette habitante de la terre comme moi ? Qui comme moi appartient au
Seigneur ! Pour le moment on s’observe du coin de l’œil en attendant une
décision cruciale de part et d’autre...
Psaume 134 :
« Louez-le, serviteurs du Seigneur,
qui
veillez dans les parvis du Seigneur,
dans les
parvis de la maison de notre Dieu. »
Lorsque je quitte le livre des yeux je ne la
vois plus à sa place sur le sol. Je cherche, un tantinet inquiet pour les fûts
de mon pantalon. Non. Elle est là-bas, elle a bifurqué à gauche et s’est
engouffré sous l’autel de bois.
C’est sans doute sa manière à elle de veiller et de servir dans les parvis du Seigneur.
BON CHEMIN PASCAL A LA SUITE DU SERVITEUR!
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