Dans ma campagne tropicale, nous sommes à la
fin de la saison sèche. C’est le temps des labours et de la préparation de la
prochaine saison agricole qui arrivera avec les premières pluies de la fin
août. Dans ce contexte, mon confrère Albert me raconte ce joli conte africain,
moderne et évangélique.
Dans un village, une importante somme d’argent
a été volée. Un suspect est arrêté et incarcéré. C’est le fils unique et le
seul soutien d’un vieux monsieur impotent. Sachant que son fils est en prison,
ce dernier désespère de voir ses champs laissés à l’abandon à la période des
labours, mettant en danger toute la saison des récoltes et donc son propre
avenir.
Dans la prison, le fils a une idée. Il écrit à
son papa une lettre dans laquelle il lui dit qu’il a caché la somme volée dans « le
grand champ que tu connais bien ! ». Et il confie la lettre aux
militaires qui le gardent pour qu’ils la remettent à son père.
Ceux-ci flairant le coup, ouvrent la lettre et
la montrent à leur chef. Aussitôt celui-ci prend un détachement de soldats avec
des houes et se dirigent vers le village. Ils arrêtent le vieux papa, le ligotent
et lui demandent de leur indiquer le champ. Le vieux monsieur le fait et
assiste mains liées au labourage gratuit de son champ !
Le prisonnier est content. Même en prison, il
peut aider son père et lui témoigner de son respect filial !
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