dimanche 27 mars 2022

l'énigme biblique de la semaine

Attention, je cherche un nombre : le numéro du verset biblique que cette tapisserie illustre!  



jeudi 24 mars 2022

les étoiles et les restaurants



Issoire est une petite ville sympathique du Massif central. Un joli bourg comme on aime en traverser sur la route des vacances. Je me gare sur la place devant la banque et la pharmacie et me dirige au hasard à travers les ruelles jusqu’à la basilique romane, une des plus belles parmi les nombreuses de l’Auvergne... 

Et effectivement l’église Saint-Austremoine, du nom d’un lointain évêque du cru (petite allusion destinée à raviver les anciens prénoms !), a une architecture admirable. Une élégance, sérieuse et digne, humble et gaie. Mais ce qui frappe la vue et l’imagination, c’est qu’elle est entièrement peinte. Ce roman-là a l’air de voler dans tout l’arc-en-ciel.

 

Nous savons que les églises romanes, que nous voyons aujourd’hui dans leurs pierres sobres, étaient peintes et très « colorisées ». Pourtant en voir une « en vrai » fait un effet insolite, même si les plus grandes surfaces proviennent plutôt d’une réinterprétation du XIXe que du Moyen âge profond !




J’en ressors ébloui par les couleurs chatoyantes, par les visages et les étoiles qui y dansent... On a dû le sentir, car, un peu plus loin dans une rue, une publicité me fait de l’œil. Une simple ardoise posée en chevalet sur le trottoir : RESTAURANT ASTRONOMIQUE ! L’adjectif incongru, qui a volontairement lâché en route le g initial, me fait rire et me propose (à moi si ce n’est à mon porte-monnaie) un beau voyage dans les étoiles !

Cette simple escale chez Austremoine s’est transformée en voyage intergalactique.

 

mercredi 23 mars 2022

Solution de l'énigme : une pierre d'asile



Nous sommes à Ornans, bourg pittoresque de Franche-Comté et patrie de Gustave Courbet. 

Près du musée dédié au peintre, se trouve cette stèle qui est en fait une pierre d’asile. Il s’agit d’un privilège ancien attribué par un souverain à certains de ses territoires. L’asile a été accordé par la ville d’Ornans de 1514 à 1674 aux « auteurs d’homicides involontaires » qui le demandaient.

Pour l’obtenir, en attente d’une décision de justice royale, il fallait venir toucher le piédestal d’une croix aujourd’hui disparue, érigée près du pont principal du centre-ville.

Ce privilège a été aboli après la seconde conquête de la Comté par Louis XIV...

Malgré la fermeture hivernale du musée et celle, plus problématique, de l’église, monument historique, mon étape  à Ornans et ma promenade dans les vieilles rues du centre médiéval aux allures de petite Venise comtoise sur les flots de la Loue, ne furent pas vaines !


mercredi 16 mars 2022

l'énigme oblique de la semaine

Sur une place d'une petite ville comtoise, cette colonne. Même si une croix la surmontait, elle n'a pas un usage religieux mais civil. Lequel ?




samedi 12 mars 2022

la solution de l'énigme oblique : un éblouissement de Verlaine, saint Benoît Labre



Ce saint dépenaillé, représenté sur la basilique de Lalouvesc en Ardèche, est Benoît Labre. 

Voici ce qu’en dit le Martyrologe romain : 

« À Rome, en 1783, mort de saint Benoît-Joseph Labre. Né à Ameth au diocèse de Boulogne, attiré dès son enfance par le désir d'une vie austère, mais malheureux dans ses essais de vie monastique, il entreprit des pèlerinages pénibles aux sanctuaires les plus réputés, vêtu seulement d'un habit grossier et en loques, se nourrissant de ce qu'il mendiait et donnant partout des exemples de piété et de pénitence. Il fit de Rome la dernière étape de son parcours et mourut, un mercredi saint, près de l'église Sainte-Marie des Monts, où il priait assidûment. »


Le poète Paul Verlaine a pu dire: « Saint Benoît-Joseph Labre, la seule gloire française du XVIIIème siècle, mais quelle gloire ! » Il lui a consacré ce poème dans son recueil « Souvenirs ».


Comme l’Église est bonne en ce siècle de haine,
D’orgueil et d’avarice et de tous les péchés,
D’exalter aujourd’hui le caché des cachés,
Le doux entre les doux à l’ignorance humaine

Et le mortifié sans pair que la Foi mène,
Saignant de pénitence et blanc d’extase, chez
Les peuples et les saints, qui, tous sens détachés,
Fit de la Pauvreté son épouse et sa reine,

Comme un autre Alexis, comme un autre François,
Et fut le Pauvre affreux, angélique, à la fois
Pratiquant la douceur, l’horreur de l’Évangile !

Et pour ainsi montrer au monde qu’il a tort
Et que les pieds crus d’or et d’argent sont d’argile,
Comme l’Église est tendre et que Jésus est fort !


Est-ce un sonnet ? Toujours est-il que le siècle de haine, d’orgueil et d’avarice n’est pas encore fini ! 

 

lundi 7 mars 2022

samedi 5 mars 2022

les bancs publics




Je sors un peu groggy d’un ouvrage magnifique et éprouvant : Le Monde d’hier de Stephan Zweig, version moderne de l’histoire du Juif errant éternel. Car c’est l’autobiographie d’un homme qui a vécu les grandes tourmentes de l’histoire européenne entre 1881 et 1942. Zweig a le génie du portrait de personnes et de la description précise et souvent inattendue des événements. En quelques phrases bien tournées, en quelques paragraphes très ciselés, en quelques idées assaisonnées d’émotion, il apporte bien plus que des livres savants, documentés et interminables...

Sur le cauchemar nazi dans lequel s’enfonce progressivement sa patrie autrichienne, une simple page dit tout. Alors qu’il est à Londres, il a quelques contacts sporadiques avec sa vieille mère restée à Vienne. Il ne la reverra pas. Elle mourra sans avoir subi l’anéantissement des siens. Tant mieux, pense Zweig... Elle n’a que frôlé l’horreur : les lois du moment avaient interdit aux Juifs de Vienne de s’asseoir sur les bancs publics ! Pour une Autrichienne âgée dont les derniers liens avec les autres se trouvaient dans les jardins publics, ne plus pouvoir s’y asseoir signifie la mort sociale, avant la mort tout court. 

Et l’on imagine cette vieille dame, digne et fragile, faire sa promenade dans les hasardeux squares de Vienne, regardant un banc. Puis, regardant un  autre banc, passer plus loin clopin-clopant vers un rivage improbable et trop vrai.

Je crois que désormais je regarderai les bancs publics différemment. 

mercredi 2 mars 2022

la solution de l'énigme : saint Dismas et nous !



C’est une étonnante représentation de Jésus sur la Croix avec le bon larron, que la tradition appelle Dismas.

Elle se trouve dans la chapelle du Foyer de Charité de la Flatière, près de Chamonix en Haute Savoie. Cette image-icône fait partie de toute une installation qui donne à voir le mystère du salut, qui surplombe l’autel du sacrifice et qui se présente comme une iconostase moderne  et renversée qui donne sens à la prière eucharistique.

Ici la représentation rompt volontairement les règles traditionnelles de l’image de la crucifixion en rapprochant exagérément le Christ crucifié et le bon larron qui lui demande de le prendre avec lui dans son paradis... 

Cette connivence fait que le personnage peut représenter toute l’humanité et chaque humain avec qui et pour qui le Christ souffre, comme un grand frère très aimant.