SOUVENIR DE VACANCES. En un bref séjour sur la façade atlantique française, je me suis rendu compte que l’abandon des chiens durant l’été et les vacances remonte à la nuit des temps. C’est même l’origine millénaire de Dax, une ville du département des Landes.
Devant la cathédrale un groupe de bronze rappelle l’étonnante histoire d’un soldat romain qui, devant quitter son lieu de garnison, abandonne son vieux chien rhumatisant en le jetant dans l’Adour, le fleuve qui traverse le pays. Quelques temps plus tard, il revient à Dax et retrouve son chien tout guilleret et guéri.
Les eaux et les boues ont fait leur œuvre bienfaisante et lancé un thermalisme encore vivant aujourd’hui à Dax. D’ailleurs l’étymologie du nom de la ville – civitas de aquis, la cité des eaux – se rattache aux thérapies balnéaires depuis l’Antiquité.Merveilleuse histoire que celle des retrouvailles du soldat et de son vieux chien. Mais ne peut-on pas déceler derrière l’anecdotique que toute la création est une seule et même réalité vivante dans la connexion, plus ou moins réussie, de toutes ses parties : l’eau se mêle à la terre et la boue nourrit la végétation, guérit et vivifie les animaux et les hommes qui ont tout avantage à faire cause commune. L’aventure du coronavirus nous a au moins appris que ce n’est pas nécessairement le plus petit qui est le moins fort. Il s’agit au contraire de tenir compte de tout et de chacun, et de chercher inlassablement une harmonie sans laisser personne au bord du chemin.
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