Début août, la saison sèche touche à sa fin. Comme chaque année des inconscients mettent le feu à la brousse en vue de la préparation des champs pour les labours de la prochaine saison agricole. Mais ici le feu se maîtrise peu et rapidement des flammes impressionnantes et conquérantes avoisinent notre chapelle mariale. Heureusement elles ne l’atteignent pas.
A la mi-août les premières averses de la saison des pluies arrivent et, un soir aux vêpres, je remarque des fleurs blanches piquant d’un blanc éblouissant des restes calcinés de buissons. Depuis la chapelle, on peut penser à de petits lys sauvages ou des jasmins. La prière terminée je m’approche, j’admire et je continue ma prière en me remémorant l’admiration de Jésus : « Observez les lys : comment poussent-ils ? Ils ne filent pas, ils ne tissent pas. Or je vous le dis : Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’était pas habillé comme l’un d’entre eux.
Si Dieu revêt ainsi l’herbe qui aujourd’hui est dans le champ et demain sera jetée dans le feu, il fera tellement plus pour vous, hommes de peu de foi ! »
Cela résonne fortement en moi. D’autant plus que ces jours, l’atelier de peinture de la mission bat son plein. Les jeunes illustrent sur du bois les paraboles de la bible. Et il est plus difficile de rendre la beauté d’un lys que la robe royale de Salomon. Quand je pense que le Verbe éternel a pu être fasciné par des fleurs des champs qui poussaient au bord de son chemin, je me rends compte que j’ai une marge de progression dans l’émerveillement.
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