Cela allonge considérablement les deux heures
habituelles de célébration mais ici cela n’a aucune importance. On prend le
temps et quelquefois (pas toujours, parce que, comme on a toujours le temps, il
y a beaucoup de blabla qui agace mon tempo européen) cela vaut la peine
d’allonger...
J’aime particulièrement le rite de la
présentation des bébés à Dieu et à la communauté. Cela se passe avant
l’offertoire. La collecte est terminée et juste après, a lieu habituellement la
procession des dons en nature. Les dames avec des bassins de maïs ou de manioc
sur la tête s’avancent vers l’autel précédées d’une petite qui porte le seau
des billets de la quête. Derrière elles viennent les jeunes mamans avec leurs
bébés dans un drap blanc. Elles sont accueillies par le célébrant et conduites
à l’autel. Juste avant de poser sur l’autel le pain et le vin qui vont être
consacrés, le prêtre pose l’enfant sur la même nappe, le soulève dans le même
geste et prie pour lui comme sur les offrandes.
Plus tard au jour de son baptême, il sera lui
aussi consacré et deviendra Christ. Je trouve ce rite analogique d’offertoire
très beau et très profond.