Le téléphone tient une place centrale dans la
vie des Congolais. Même les plus miséreux essaient de s’en procurer un, se
serrant encore davantage une ceinture déjà très serrée ! Car avoir un
téléphone prouve que tout n’est perdu et qu’on est encore dans la course.
Aujourd’hui un de mes amis me raconte les
difficultés qu’il a avec son téléphone : mauvaise qualité des appareils
chinois vendus en ville, manque récurrent de crédits en minutes d’appels, mauvaise
couverture des réseaux locaux, les pièges de la compétition commerciale entre
les opérateurs, etc. etc...
Plus tard la conversation dévie sur les
difficultés et le stress qu’engendre, elle aussi, la vie en Europe et en
Amérique. Il me raconte alors une conversation qu’il avait à ce sujet avec un
ami qui se trouve actuellement aux Etats-Unis. Je lui fais remarquer que
lui-même et son téléphone ne sont donc pas trop à plaindre puisqu’il peut appeler
les Etats-Unis !
Pris au piège, il s’en sort par une pirouette en
détournant le cours de notre échange sur cette histoire :
Georges Bush senior et le dictateur congolais Mobutu
se retrouvent en enfer. Satan leur permet d’appeler chez eux pour avertir leur
famille de leur infernale situation. Bush parle dix minutes et est taxé 100 $.
Mobutu parlent 3 heures et est taxé 10 $. Bush s’étonne et se plaint de cette
injustice auprès de Satan, qui lui répond : Mais c’est normal. De l’enfer
vers le Congo, c’est tarif local !
Heureusement que l’humour vient rafraîchir
l’atmosphère.
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