samedi 10 octobre 2015

les réfugiés

En même temps que les premiers grands flots de réfugiés syriens déferlaient sur l’Europe centrale, je passais mes vacances en Normandie et j’ai eu l’occasion de contempler la fameuse tapisserie de Bayeux.
C’est une bande de lin brodé, longue de 70 mètres, qui relate  la conquête de l’Angleterre par le duc Guillaume de Normandie en 1066.
L’œuvre est artistiquement d’une beauté remarquable et historiquement d’un intérêt majeur pour l’histoire de l’Europe... et pour l’histoire de la guerre.
Lorsque les troupes normandes arrivent sur le site d’Hastings où aura lieu la célèbre bataille qui changera l’histoire anglaise, les soldats doivent brûler des maisons pour faciliter les manœuvres.
Une femme doit s’enfuir de chez elle, tirant son fils par la main. Pour aller où ? Vers quel destin ? La main démesurément grande de cette maman implorante et son visage figé dans la douleur sont impressionnants.  A travers les âges elle rejoint tant de visages implorants et de mains tendues...
 L’histoire charrie son lot de tragédie à l’échelle des peuples et aussi à l’échelle des destins individuels. Parler de ces destins chahutés aujourd’hui et hier, c’est aussi un moyen, dérisoire mais bien réel, d’être solidaire de toute humanité maltraitée, humiliée et martyrisée.

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