Les amoureux de culture, les touristes, les pèlerins et les priants vont à Chartres pour baigner dans la douce lumière bleue des vitraux de la cathédrale. Pour vivre cette expérience inoubliable je laisse ma voiture dans le bas de la vieille ville et m’apprête à monter à pied le bel escalier de pierres qui mène au petit plateau où se trouve Notre-Dame.
Pour ce faire, je passe devant l’église Saint-Jacques. Elle est désaffectée et morne... Je la contemple malgré tout. Et elle a encore de belles arcatures romanes, et beaucoup d’arguments architecturaux pour plaire et attirer. Mais je reste stupéfait devant le porche d’entrée qui se trouve en haut d’un mur d’un mètre vingt, l’escalier d’accès ayant été démoli par élargir et moderniser la chaussée... Ainsi la morne église, toute porte fermée et inaccessible, regarde de haut la vie qui passe en dessous d’elle...
Je me prends à me demander si ce n’est pas une triste image de nos Eglises, celles avec l’E majuscule, les communautés croyantes, les communautés de pratiquants. Quelques fois, pas toujours ! Elles restent sur leurs hauteurs, se plaignent de n’être plus rejointes et d’être pratiquement désaffectées, alors que la vie passe à côté d’elles, trépidante peut-être et souvent pénible, mais enfin vivante !
Et dire qu’il suffirait d’abaisser le plancher à hauteur de chaussée, où passent et vivent les gens. Ou de faire monter – ou descendre - un escalier de simplicité et d’accueil !
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