Il s’agit de la rencontre de saint François d’Assise avec le sultan Al-Kâmil à Damiette, une ville du delta du Nil, en Egypte.
Cette mosaïque d’Ivan Rupnik se trouve dans la crypte de l’église de Padre Pio, à San Giovanni Rotondo (Italie).
Saint François était parti avec un compagnon en Orient avec les Croisés mais dans un esprit tout à fait différent de ceux-ci.
Selon ce que l’on en sait d’après saint Bonaventure qui a écrit la vie de saint François, à Damiette, le sultan reçut François avec bienveillance. En discutant de leur foi, chrétienne et musulmane, ils éprouvèrent de la sympathie l’un pour l’autre. Le sultan l’écoutait avec plaisir et le pressait de prolonger son séjour auprès de lui, lui offrant de nombreux et riches cadeaux. Mais François les refusa, car «ce n’était pas des richesses du monde qu’il était avide, mais du salut des âmes». François quitta alors le pays du sultan escorté par ses soldats.
La rencontre à Damiette, dans une démarche de réconciliation et de paix, était vraiment «révolutionnaire» pour l’époque. Alors que depuis Rome le pape Innocent III poussait à l’action militaire contre les Sarrasins qui occupaient Jérusalem, la «dissidence loyale» de François d’Assise au 13e siècle – une sorte d’objection de conscience avant la lettre – était certes un signe modeste qui n’a été reconnu que 700 ans plus tard: en effet, les papes mettront 7 siècles à saluer le geste prophétique du «Poverello» d’Assise. Et les franciscains estiment maintenant qu’il s’agit là d’une «expérience du passé qui nous ouvre sur le monde d’aujourd’hui!»
(d’après un article de cath.ch)
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