Montbéliard est une petite ville du département du Doubs non loin de l’Ajoie suisse. Elle multiplie les particularités. Francophone, elle a longtemps fait partie des Allemagnes comme possession du comte de Wurtemberg. Dans ce contexte, elle devint luthérienne au 16e siècle, avec une bourgade parlant français et une forteresse germanophone. Elle fut conquise par les révolutionnaires en 1793, et devint donc française tout en gardant une allure germanique, tout propre et tout en ordre…
C’est en vain que vous chercherez une église catholique dans le centre-ville alors que le diocèse dont elle fait partie (Belfort-Montbéliard) porte son nom. Par contre, il y a trois temples protestants. Je m’approche du temple Saint-Martin, le plus centré des trois. Mais une banderole m’annonce qu’il fait peau neuve et est fermé pour quelque temps. Qu’à cela ne tienne! Je me balade donc sur cette place où je compte trois banques. Je refais le tour et recompte: il y a trois temples dans le centre et trois banques sur la place centrale. Puis, pour saupoudrer le tout d’un peu de légèreté, dans un coin près de petites maisons à colombages et à courettes, un minuscule restaurant vietnamien étale une enseigne presque plus grande que lui: «Aux trois bonheurs»!
Montbéliard est presqu’une comptine: le premier cherche son bonheur dans un des trois temples; le deuxième dans une des trois banques; et le troisième? Dans un des trois rouleaux de printemps?
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