samedi 2 décembre 2017

Piles intercontinentales


Lors de mon dernier retour d’Afrique, j’ai fait une bonne action au niveau de la planète entière et cela me fait plaisir de la raconter.

La lampe torche qui éclaire les nuits africaines de l’Européen que je suis se nourrit de piles asiatiques. Nous n’avons pas encore trouvé des lampes efficaces avec batterie rechargeable sur notre marché tropical et donc nous voilà contraints de doper l’industrie chinoise ainsi que la pollution intercontinentale et globalisée.

Mais j’étais longtemps mal à l’aise de jeter les piles usagées à la poubelle puis dans le trou du fond du jardin ! J’ai trouvé la parade la plus cynique et la plus naïve qui soit. Je les apporte en Europe.

Mes voyages en Afrique sont déséquilibrés en matière de bagages ; j’arrive en Afrique avec de grosses valises bien pleines et excédentaires et lorsque je reviens en Europe, mon bagage est léger et bien en dessous du poids autorisé. Pourquoi ne pas profiter de l’aubaine ?

Je récolte les piles usagées de notre maison kasaïenne et je les ramène en Europe où je les mets dans les containers ad hoc des supermarchés romands. C’est du rééquilibrage écologique.

Une goutte (d’acide décontaminé) dans l’océan (de la pollution mondiale). Mais pour une fois que l’Afrique n’est pas la grande perdante de cette partie de poker menteur, je vais me réjouir...  

Et si un Européen veut porter en Chine mes piles usées en Afrique, le compte sera bon. On peut réver.

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