La lampe torche qui éclaire les nuits
africaines de l’Européen que je suis se nourrit de piles asiatiques. Nous
n’avons pas encore trouvé des lampes efficaces avec batterie rechargeable sur
notre marché tropical et donc nous voilà contraints de doper l’industrie
chinoise ainsi que la pollution intercontinentale et globalisée.
Mais j’étais longtemps mal à l’aise de jeter
les piles usagées à la poubelle puis dans le trou du fond du jardin ! J’ai
trouvé la parade la plus cynique et la plus naïve qui soit. Je les apporte en
Europe.
Mes voyages en Afrique sont déséquilibrés en
matière de bagages ; j’arrive en Afrique avec de grosses valises bien
pleines et excédentaires et lorsque je reviens en Europe, mon bagage est léger
et bien en dessous du poids autorisé. Pourquoi ne pas profiter de
l’aubaine ?
Je récolte les piles usagées de notre maison
kasaïenne et je les ramène en Europe où je les mets dans les containers ad hoc
des supermarchés romands. C’est du rééquilibrage écologique.
Une goutte (d’acide décontaminé) dans l’océan (de
la pollution mondiale). Mais pour une fois que l’Afrique n’est pas la grande
perdante de cette partie de poker menteur, je vais me réjouir...
Et si un Européen veut porter en Chine mes
piles usées en Afrique, le compte sera bon. On peut réver.
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