dimanche 24 avril 2016

les Europes

Ljubljana, en Slovénie, s’enorgueillit d’être l’une des plus petites et charmantes capitales européennes, une cité dont le nom signifie « L’Aimée ».

Au centre de la vieille ville blottie contre une colline couronnée de son château se trouvent « les Trois Ponts ». C’est en fait un ouvrage architectural unifié à trois tabliers qui permettent de passer le fleuve, l’épine dorsale de la cité historique. Le symbole est là, nous sommes à la transition entre plusieurs mondes, plusieurs Europes.

En cet après-midi de printemps, sur un côté du pont se trouve un musicien ambulant avec son accordéon et son costume folklorique tyrolien, chapeau compris. Il y va de sa ritournelle allègre qui fait penser à « la Mélodie du bonheur »...

On passe nonchalamment le pont et de l’autre côté un vieux « paysan des Balkans » chante une mélopée fragile et grave, rauque et tragique, accompagné d’un intrument à corde unique qu’il fait vibrer avec un petit archet. J’ai mis une obole dans la boîte de celui-ci ! Il me paraissait plus authentique que le Slovène tyrolien, mais peut-être me suis-je fait avoir !


Un peu plus loin, dans une rue interlope, un tag me recommande : « Don’t think » (ne pense pas !)... Est-ce une autre sorte d’Europe qui s’invite ici ? Laquelle ? Un reliquat de communisme totalitaire, où tout était fait pour qu’on ne pensât pas ? Ou alors le consumérisme du capitalisme dont les magasins de marques envahissent les rues pavées ? Je ne trancherai pas.

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