L’église Saint-Michel est un incontournable du centre historique de Dijon, à quelques encablures du Palais des Ducs de Bourgogne. Elle présente orgueilleusement une des plus belles façades classiques de France. Mais comme toute œuvre culturelle et cultuelle, c’est par l’intérieur qu’on accède à son secret.
Dans une chapelle latérale se trouve la châsse reliquaire de sainte Elisabeth de la Trinité. Paroissienne de cette église, cette jeune femme (1880- 1906) est devenue carmélite et est montée en flèche dans la vie mystique jusqu’à sa mort à 26 ans.
Comment faire un reliquaire qui ne fasse pas vieillot, mais pourtant inséré dans une tradition, pour une sainte canonisée récemment en 2016 et pourtant héritière d’une grande histoire, celle du Carmel ? Le défi était grand et l’artiste a eu une idée géniale. Il a façonné, sur le pourtour métallique et doré de la châsse, des scènes intérieures de la vie d’Elisabeth. On la voit dans la maison familiale, écrivant, jouant du piano, puis au Carmel, priant à l’église ou méditant dans sa cellule. Dans les différentes pièces se trouvent des fenêtres, comme éclairées d’un émail très bleu et lumineux. Un bleu de ciel. Qui représente le dehors de la scène représentée... et en même temps le dedans du reliquaire.
Le message est clair : Le ciel est au-dedans ! Au-dedans de nous. C’est là qu’il faut aller le chercher. C’est le message d’Elisabeth et de tous les mystiques.
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