Petit souvenir d'été pour parler de la Toussaint !
Au fond de l’Italie, un promontoire domine de haut une mer Tyrrhénienne magnifique. Je m’apprête à participer à un mariage. La petite chapelle nichée dans les oliviers est un sanctuaire marial qui a été décoré de toutes les fleurs et rubans de la région par des amis et parents italiens des mariés venus de Suisse pour cette noble occasion.
Cette chapelle est assez simple et belle. Il semble qu’on vient de la restaurer. Sur les deux côtés de la nef des petits autels traditionnels présentent des saints que je parviens à identifier. Sauf un.
J’aborde la dame qui met une dernière main à la préparation de la cérémonie et elle me nomme saint Gaétan, un prêtre du 16e siècle, le fondateur des Théatins, un des ordres religieux qui ont forgé le catholicisme italien.
Il est là, bien neuf dans ses ornements sacerdotaux lisses et brillants.
Or une petite anomalie attire mon attention. Le saint n’est pas sagement et hiératiquement calé dans sa niche baroque mais posé sur l’autel quelques décimètres plus avant. Avec la tournure de son corps il semble s’avancer dans l’église. L’effet est saisissant et le sera d’autant plus durant la célébration où je vais l’apercevoir mêlé à la foule des fidèles et convives du mariage.
Je pense qu’il y a beaucoup de nos saints d’églises qui souhaiteraient descendre de leur piédestal de stuc ancien pour rejoindre la communauté vivante et participer plus simplement aux joies des croyants.