vendredi 31 janvier 2020

à la rencontre d'une Sainte de chez nous !

Vendredi 28 février 2020 à l’Abbaye de Saint Maurice 

Venez rencontrer sainte Marguerite Bays, 
une sainte de chez nous, 
une sainte avec nous, 
une sainte pour nous !






































Nous accueillons ses reliques à l’Abbaye de Saint-Maurice et nous pourrons la prier et faire mieux connaissance avec elle grâce à la conférence de l’Abbé Martial Python, son biographe.

16h00 Accueil des reliques & confession 
17h30 Conférence sur sa vie et ses vertus 
18h30 Messe & vénération des reliques
20h00 Soupe et ateliers d’échange 
21h30 Adoration & bénédiction

vendredi 24 janvier 2020

le monde damné?

A ceux qui pensent que décidément tout va mal dans le monde, on ne peut que conseiller de faire halte à la fondation Gianadda de Martigny et de se laisser prendre par l’admirable dialogue entre Anker et Hodler.
Nos deux peintres regardent le monde de deux façons originales et différentes. Hodler veut montrer que la nature et la lumière se suffisent à elles-mêmes et font de la beauté sans l’intervention de l’homme (magnifiques vues du Léman !). Anker au contraire se met au ras d’une humanité humble et simple et par petites touches précises, mais jamais académiques, laisse voir comment l’homme transcende le milieu où il se trouve et acquiert une noblesse, même pieds nus dans la boue des prés...
Les deux peintres nous enseignent à voir, mieux : à contempler le monde tel qu’il est, pour y accueillir une beauté toujours présente malgré les difficultés de la vie et les souffrances des temps.
Sur une belle surface murale blanche, l’exposition a accroché, d’Anker, un retour de vendanges et une promenade d’école. Au-dessus, une citation de l’auteur nous exhorte : « Regardez, le monde n’est pas damné ! ». Ce qu’il faut regarder, ce n’est pas d’abord sa peinture, mais le monde autour de nous. 
On pourrait croire que depuis Anker, notre monde s’est passablement détérioré. Sans doute. Mais laissons nous surprendre par cette phrase de Chesterton que le grand photographe actuel, Vincent Munier, aime citer : “Le monde ne mourra jamais par manque de merveilles mais uniquement par manque d’émerveillement.”

mercredi 15 janvier 2020

Les pneus d'hiver

Petite flânerie dans la vieille ville de Chambéry à la recherche de quelques traces de Jean-Jacques... Passant par de petites venelles aussi sombres que médiévale (les traboules), je déniche un hôtel particulier qui arbore au-dessus de la porte principale une belle inscription : « Dans cette maison du comte de Saint-Laurent, Mme de Warens hébergea Jean-Jacques Rousseau de 1732 à 1740 »...
Mais mon regard est aussitôt détourné vers un papier officiel placardé sur la porte ; c’est la régie immobilière qui annonce avec moins de morgue ancien régime : « Mme X copropriétaire nous signale retrouver régulièrement des pneus stockés dans sa cave et ce même après avoir verrrouillé celle-ci. Nous vous confirmons que la cave de Mme X est bien la cave C8 figurant sur le plan ci-dessous. Merci d’en prendre note et pour votre compréhension. » 
Je tombe de haut. On est loin des soupirs transis du philosophe en herbe respirant les effluves de la belle de Warens... Et pourtant je me dis que tous les siècles ont leurs grands sujets et leurs petites affaires et que, même au temps des Lumières, dans les ruelles obscures on devait s’écharper à propos de fers à cheval ou de moyeux de charrettes. Et finalement c’est grâce à des penseurs comme Rousseau que quelques siècles plus tard, on règle les différends non pas dans le feu et le sang, mais en punaisant quelques phrases sur une porte. C’est le contrat social.