Crèche de ma Colline au Congo (Kasaï - RDC) |
La République démocratique du Congo s’enfonce
dans une crise politique majeure. La Constitution, qui devrait permettre à la
nation de vivre dans la légalité, si ce n’est dans la sérénité, est bafouée. Joseph
Kabila, le président sortant n’est pas sorti et reste muet et agrippé à son
siège. Autour de lui, des élites plus ou moins mafieuses ou intéressées
s’empressent de ne rien faire et de promettre une sortie de crise pour plus
tard... Le peuple est exaspéré, des manifestations dans les grandes villes et
une rebellion au Kasaï font des dégats humains.
18 décembre, à 23h59, les médias ont été
contraints de réduire leur voilure. Les accès à Internet et aux réseaux sociaux
ont été limités et menacés de franches coupures. Il s’agissait de museler la
parole, de mettre l’espoir et la liberté sous le boisseau...
24 décembre, minuit : Le monde attend un
sauveur. Mais, contrairement aux orgueilleux Hérodes de toutes couleurs de
peau, Dieu n’est pas resté assis sur son siège, il est venu, dans une étable
d’un humble village rejoindre notre humanité désorientée et la conduire à la
liberté. La Parole de Dieu vient délier les paroles humaines, ouvrir l’espoir,
créer un chemin vers la lumière et la liberté.
Dieu se comporte à l’envers des potentats du
monde (et nous sommes tous de petits dictateurs de quelque chose !). C’est
aussi à cause de ce procédé insolite que le Salut proposé par le « Dieu
fait chair » peut paraître décalé et inopérant. Car c’est par l’intérieur
de l’homme, aux enfouissement de son être, que le Salut germe.
Au Congo, comme partout dans le monde, le
salut vient par les humbles voies de l’intériorité.