Ainsi les relations entre le Valais et la
Suisse ont toujours été compliquées, depuis bien plus longtemps que 1815, et le
mariage n’a fait que confirmer le caractère bien
trempé des deux époux !
J’habite actuellement une région de la
République démocratique du Congo qui pourrait être considérée comme le Valais
du Congo : le Kasaï regarde les autres régions du pays avec un peu de
condescendance : « On est tout de même mieux que les autres ! Quelle
grâce d’être Kasaïens ! Quelle chance a ce pays de nous avoir ! etc.
etc. » De vrais Valaisans quoi !
Mais malgré ce caractère bien typé, le Kasaï
n’a jamais eu son destin en main. Et maintenant moins que jamais. Depuis l’Indépendance,
la région a été divisée en deux provinces politiques et je faisais partie
jusqu’au mois dernier de la Province du Kasaï occidental. Maintenant est arrivé
du gouvernement central un nouveau découpage des provinces et, sans qu’on lui
demande son avis, le Grand Kasaï est dépecé désormais en 5 petites provinces,
qu’il est plus facile de mâter dans un pays qui a tout d’une république
bananière. J’habite désormais la Province du Kasaï central. C’est comme si
Berne décidait pour mieux dompter les stations de montagnes et leur
développement de faire du Valais trois cantons : le canton de Naters,
celui de Chalais et celui de Massongex et cela sans demander l’avis de personne
dans la plaine du Rhône...
Finalement quand on regarde le reste du monde, quelle chance on a d’être Valaisans !