L'énigme de la semaine sainte

 Qu'est-ce que c'est ?

... et bon chemin vers Pâques à tous !

la célébration des Rameaux sur la Colline

Lecture de l'évangile sur le pré de l'école primaire 

Entrée à l'église 

Chant du Hosanna 

Bénédiction des rameaux retardataires après la célébration 

Solution de l'énigme : JERUSALEMA

Depuis quelques mois, tous les samedis et dimanches soirs, notre communauté invite les enfants du village à une projection sur le mur du parvis de l’église. 

Avant le film et en attendant les retardataires, le technicien (un de nos postulants) diffuse de la musique et ici musique implique nécessairement danse. Comme partout dans le monde, notre colline n’a pas échappé à JERUSALEMA.

Je pense qu’il n’y a que les chartreux et les néanderthaliens qui ne connaissent pas JERUSALEMA. Peut-être y en a-t-il parmi mes « fans » qui n’ont pas dansé sur ce hit planétaire ? Alors, petite mise à niveau :

 

JERUSALEMA est un chant zoulou interprété par la chanteuse sud-africaine Nomcebo. Après un démarrage en douceur, cette chanson, son rythme lancinant et ses paroles répétitives sont devenus un tube planétaire. Sur Youtube (allez taper) vous pouvez voir danser sur cette chanson des religieuses sud-américaines, des soignants néozélandais, des enfants africains et même des policiers suisses !

 

Les paroles ? Hyper simples et pourtant plus profondes qu’il n’y paraît : 

 

Jerusalem est ma maison 
Protège moi 
Marche avec moi 
Ne me laisse pas ici 

Je n'ai pas ma place ici 
Mon royaume n'est pas ici 
Protège moi 
Marche avec moi 
Je n'ai pas ma place ici 
Mon royaume n'est pas ici 

Cela fait du bien de voir la musique unir le monde en parlant de Jérusalem. Les paroissiens de la colline, comme ceux du Népal et du Chili, s’en donnent à cœur joie. C’est une bonne préparation physique et spirituelle à l’entrée de Jésus à Jérusalem ! Bonne fête des Rameaux !

l'énigme de la semaine

Il fait nuit noire sur la colline. Il est 20 h. Il n’y a pas d’été, ni d’heure d’été, c’est la saison des pluies, mais il n’a pas plu aujourd’hui. Sur le parvis de l’église les jeunes et les enfants se rassemblent. Que font-ils et quel lien avec dimanche prochain ? 

 

le martyre des Suisses

 

 

 Je regarde l’horloge en plastique qui affiche fièrement 8 heures. Mais sur ma montre il est 7 h 50. J’hésite et je demande si c’est l’heure juste. 

- Oui, il est 8 h juste !

Parce qu’au Congo, 8 h 00, c’est-à-dire 8h « pile », se dit « 8 h juste ». Logique (et peu importe si la pile est défectueuse et les aiguilles mal ajustées ou mal réglées). 

Est-ce que ce serait ma montre qui bat la breloque ? C’est possible. Que faire ? Mon ancienne montre, assemblée dans les sapins du Jura suisse, est tombée sur le béton de ma chambre et en est morte. Celle que je porte maintenant, je l’ai achetée à 15'000 FC (7 Frs 50) sur le marché de Kananga. Elle dit avoir été fabriquée en Italie mais peut-être ment-elle. Ou alors j'ignore qu’il y a une province chinoise qui s’appelle Italy !...

Après enquête minutieuse, c’est ma montre qui a raison contre l’horloge en plastique. Il était 7h50, alors que maintenant il est 8 h... juste. J’en conclus que chaque fois que je veux avoir l’heure, je dois contrôler sur une autre montre ou horloge qui sera nécessairement made in China. Je me réconforte en me disant que la patience est maîtresse du temps. 

Nouvelle torture cet après-midi :

- Nous avions rendez-vous à 15 h. Pourquoi viens-tu à 15h50. Peut-être parce que j’ai oublié de te préciser 15 h juste ?

- Non, c’est parce que 15 h, c’est 15 h de Kinshasa. Cela veut dire 16 h ici !

La ponctualité est la politesse des rois et le martyre des Suisses. 

la solution de l'énigme

Bruno, un jeune papa de notre paroisse, est en train de peindre un cierge pascal. 

Pâques approche. Traditionnellement les bénédictines du monastère du bas de notre colline fabriquaient et décoraient avec des coupures de plastiques et de papiers des cierges pascals pour la paroisse et pour la vente aux paroisses du diocèse, ce qui arrondissait leur budget. 

Depuis que les oblates de Saint-Maurice ont pris le relais des moniales, nous avons décidé de continuer cette tradition en l’améliorant. Sœur Charlotte a fabriqué avec de la cire des cierges de différentes grandeurs et l’atelier de peinture de la colline s’est chargé de les décorer. 

Le cierge dit pascal, d’habitude beaucoup plus grand que des cierges liturgiques ordinaires, est béni et allumé au Feu de la vigile pascale et trône comme rayonnement de l’église durant tout le temps de Pâques...

Comme il représente le Christ ressuscité, sa décoration est à la fois très libre et très codifiée. On y trouve les signes de la passion dont les 5 plaies du Christ en croix, mais désormais glorifiés. On y voit aussi la date ainsi que l’Alpha (commencement de l’alphabet grec) et l’Oméga (dernière lettre de l’Alphabet grec) ; ces trois éléments démontrent la totale maîtrise du Ressuscité sur le temps, hier, aujourd’hui et demain !

 

La phrase que dit le prêtre au moment où il allume le cierge pascal résume parfaitement ce symbole : « Que la lumière du Christ, ressuscitant dans la gloire, dissipe les ténèbres de notre cœur et de notre esprit. » Le cierge représente le Christ, lumière du monde. Du cierge pascal sont allumés tous les autres cierges de l’église, ceci pour montrer que Jésus est la source de notre lumière. (site Aletheia)

 

Bonne préparation à Pâques à vous tous !

En préparation à la fête, Bruno et Célestin améliore la peinture de la maison...

l'énigme de la semaine

 Mais que fait-il donc ?