lundi 30 novembre 2020

une formation continue en langage catholique

Profitez du temps de l'Avent pour mettre à jour la fluidité de votre langue catholique. 

Que celle-ci soit votre langue maternelle ou votre langue apprise sur le tôt ou sur le tard, il est toujours temps d'en rafraichir les bases et les concepts principaux: 



dimanche 29 novembre 2020

la première bougie de l'Avent

Jean était un des balami (assistants pastoraux) de la paroisse. Un bon type, un type bon. Une maladie des yeux lui a imposé d’abandonner progressivement toute activité tant professionnelle (il est cultivateur comme la plupart de nos paroissiens) que pastorale. Il a une grande famille avec des enfants encore jeunes et des grands dont certains sont déjà mariés, d’autres ont migré soit à Kananga, capitale provinciale, soit à Kinshasa, capitale nationale. Ses garçons qui sont au loin l’ont d’ailleurs fait venir et payé les frais d’une thérapie ophtalmique à Kin qui malheureusement n’a pas eu les effets escomptés et Jean est revenu sur la colline, désormais aveugle. 

Ce dimanche matin, premier de l’Avent, je concélèbre la messe. Peu après l’introduction, la chorale chante « Mfumu utufuile luse », « Seigneur prends pitié de nous »... La porte de l’église est ouverte et je vois depuis ma place au chœur, en vue plongeante dans la lumière d’un clair matin, Jean arriver à la messe d’un pas mal assuré, tenu par les mains d’un côté par un vieux papa (un voisin) et de l’autre par un enfant (son petit fils ?)... Le groupe entre lentement dans l’église et s’installe, chacun des acolytes guidant le malvoyant dans les bancs... C’est la prière d’ouverture : « Seigneur, donne-nous d’aller avec courage sur les chemins de la justice... » Jean est immobile, il prie. C’est l’Avent.  

jeudi 26 novembre 2020

le blocus



Au Congo comme ailleurs, les scolarités ont été gravement perturbées par le covid. Dans les formations universitaires, les étudiants bataillent en plein novembre avec les sessions et les examens à rattraper pour valider la triste année 19-20. La rentrée académique a lieu en décembre... 

Parmi les jeunes que je soutiens, Théo, le directeur de notre chorale des jeunes, fait une formation supérieure en soins infirmiers. Il vient demander une prière avant le « blocus » et la grande session d’examens. Je m’interroge : comment prie-t-on pour un blocus ? quelle prière formuler et quel protecteur invoquer ? Il faut que je me renseigne plus exactement sur ce qu’est un blocus. J’imagine en effet qu’il s’agit d’un temps de retraite studieuse, loin du monde et de ses tentations, que l’université offre aux étudiants pour réviser leurs cours et préparer leurs examens. Blocus ferait alors allusion à des routes bloquées et autres chemins coupés pour que les distractions n’atteignent pas les sueurs des jeunes assiégés dans une citadelle studieuse.

Mais Théo m’explique la vraie étymologie du mot. Le blocus est un temps pour bloquer. Ce terme « pédagogique » congolais signifie « apprendre par cœur » la matière des cours afin de la resservir « intacte » lors des examens. Comme si l’idéal de la formation était la congélation du savoir ! Il devrait y avoir une voie moyenne et sage entre le peu de place que laissent à la mémorisation les enseignements en Europe et le blocus sévère de la didactique africaine. 

 

mardi 24 novembre 2020

la solution de l'énigme


Un papillon !

 

A quoi cela sert un papillon ?

Le biologiste, tout érudit qu’il soit,

Répond à côté !

Le photographe,

S’il se fait humble,

S’approche de la bonne réponse,

Qui est dans la bouche du poète. 

Un papillon cela ne sert à rien !

A rien, 

Si ce n’est à s’extasier 

Que le beau soit si beau

ET que le beau soit si inutile. 

  

jeudi 19 novembre 2020

la gastronomie de la brousse



Octobre et novembre sont des mois tragiques pour l’économie de subsistance des villages congolais. Surtout cette année. L’économie régresse, le taux du dollar progresse honteusement, les produits de consommation deviennent inabordables, les greniers sont presque vides et la récolte est pour décembre. La malnutrition et la faim rôdent autour et dans les petites cases de chaumes.

Et comme si ce n’était pas suffisant, des maladies animales déciment les élevages de poules et de cochons. Dans notre mission nous perdons un grand porc et des dizaines de poules. Le cochon est prestement enterré dans la brousse mais, après quelques minutes et le calme revenu, des villageois viennent le déterrer en catimini, le dépècent en catimini et vendent - en catimini sans certificat d’origine contrôlée - des morceaux aux voisins, ou du moins à ceux qui peuvent se les payer. 

Les jours suivants notre centre de santé est assailli, l’infirmier s’interroge et les médicaments contre les ennuis gastriques font long feu. Disette aussi à la pharmacie. Une guerre intestine – si j’ose dire – anime le village lorsqu’on apprend la cause des déboires digestifs. Tragédie et comédie font bon ménage sous les manguiers... 

A propos, seule consolation : la récolte des mangues bat son plein, les enfants montent aux arbres et croquent à pleines dents la chair pulpeusement orangée de ces fruits merveilleux. C’est un dièse joyeux dans cette mélodie du malheur. 




un immense monsieur du Congo



Denis Mukwege: "Nous avons soigné plus de 50'000 femmes violées"

Menacé de mort après avoir dénoncé un nouveau massacre de plus en République démocratique du Congo, le Prix Nobel de la Paix et gynécologue Denis Mukwege en appelle à la justice pour les crimes perpétrés dans son pays. Interview.

Par Marie Destraz et Roger Puati, Protestinfo

Prix Nobel de la Paix 2018, le gynécologue Denis Mukwege est connu dans le monde comme "l’homme qui répare les femmes" victimes de violences sexuelles en République démocratique du Congo (RDC). Depuis un mois, son hôpital de Panzi, dans la ville de Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, à l’est du pays, est sous protection. Après avoir dénoncé un nouveau massacre à Kipupu en juillet, ce militant invétéré des droits humains et prédicateur chrétien est à nouveau menacé de mort.

En octobre 2020, le Conseil des droits de l’homme à Genève a prolongé d’un an le mandat du groupe d’experts internationaux sur la situation au Kasaï. Quelques semaines plus tôt, le Parlement européen invitait les États membres du Conseil de sécurité des Nations Unies à demander la mise en place d’un tribunal pénal international en RDC. Interview.

Depuis un mois, vous êtes sous protection, tout comme votre hôpital de Panzi. Quelle en est la raison?

En dénonçant le massacre commis à Kipupu en juillet dernier, c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Des appels à la violence ont été lancés à mon encontre. Ma famille et moi-même avons vécu une période d’intimidation et d’insultes. Il était devenu très difficile de continuer à soigner les malades dans ces conditions. Ces menaces de mort ne sont pas des paroles en l’air. Certains de mes proches ont déjà été assassinés. Depuis trois semaines, l’hôpital de Panzi, où je vis depuis 2013, est donc sous la protection d’agents des Nations Unies. Grâce à une mobilisation nationale et internationale notamment. Je suis protégé, ainsi que les malades et le personnel soignant.

En dénonçant le massacre de Kipupu, vous n’en êtes pas à votre coup d’essai.

Nous vivons des atrocités. Des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité sont commis à l’est de la RDC depuis bientôt un quart de siècle. Malheureusement, il règne une indifférence assourdissante face à la situation de cette partie du monde, où le corps des femmes est utilisé comme champ de bataille. À Panzi, nous avons déjà soigné plus de 50'000 femmes, allant des bébés aux personnes âgées. Elles subissent des viols et de mutilations d’une extrême violence, on va jusqu’à brûler leurs parties génitales. Nous avons dénoncé cette situation il y a vingt ans, mais n’avons jamais eu de solution qui permette à la population locale de vivre en paix.

"Aujourd’hui, nous attendons que des pays comme la Suisse se lèvent et disent que ces atrocités ne peuvent pas être tolérées"

Vous n’avez de cesse d’appeler à la justice internationale face aux crimes commis en RDC. Êtes-vous entendu?

La réponse de la communauté internationale est timide. Même si l’appel du Parlement européen lancé il y a quelques jours aux États membres du Conseil de sécurité des Nations Unies à demander la création d’un tribunal pénal international en RDC est encourageant.

Nous demandons à ce que d’autres pays l’emboîtent, à ce que l’Église joue son rôle prophétique et sensibilise le monde à cette souffrance, qu’elle soit notre porte-parole, la voix des sans-voix pour qu’enfin un tribunal soit installé, permettant à la population de l’Est du pays de vivre en paix. Car sans justice, il ne peut y avoir de paix.

Depuis plus de vingt ans, nous avons la force onusienne la plus importante déployée sur plusieurs zones de conflits. Et pourtant les crimes se poursuivent, les femmes sont toujours violées. Nous parlons de millions de morts et de centaines de milliers de femmes violées. Nous nous trouvons donc dans une crise humanitaire majeure. Le monde doit pouvoir exiger que les commanditaires et les exécutants de ces crimes, des criminels qui pour certains sont toujours en uniforme, puissent répondre de leurs actes devant les juridictions compétentes.

Pensez-vous que la Suisse, qui a dénoncé les menaces à votre encontre devant le Conseil des droits de l’homme, puisse jouer un rôle dans cette émergence de la justice pour la RDC?

La Suisse est connue pour sa neutralité. La neutralité ne signifie pas l’indifférence, mais l’absence de parti pris. Être neutre, c’est dire la vérité et rien que la vérité. Nous avons besoin d’une telle voix. Aujourd’hui, nous attendons que des pays comme la Suisse se lèvent et disent que ces atrocités ne peuvent pas être tolérées.

Quels sont les obstacles majeurs qui empêchent la communauté internationale de bouger?

La RDC est un pays très riche en ressources naturelles. Le développement technologique du XXIe siècle ne pourra se faire sans la RDC. Aujourd’hui, il est impossible de parler de voiture électrique ou de matériel électronique sans parler du cobalt, du coltan ou encore du lithium extraits en RDC.

Or nous observons des activités de pillages de ces ressources naturelles. Et ceux qui les commentent ont des appuis puissants à l’extérieur du pays, qui étouffent les voix qui tentent de se lever pour réclamer la paix, car le pillage se fait dans un chaos total. Et sans ce chaos, le pillage n’est pas possible. Aujourd’hui, le grand obstacle provient de ceux qui profitent de cette guerre, qui achètent ces minerais aux bandes armées.

Quelle est la solution?

Nous voulons appeler à une prise de conscience: lorsque vous possédez un smartphone, que vous conduisez une voiture électrique, pensez aux millions de personnes tuées et aux femmes violées en RDC. Il ne s’agit pas de se débarrasser de ces objets, car nous avons en besoin, il s’agit de dénoncer. Nous pouvons exploiter ces minerais sans tuer, violer, et exploiter les enfants. Ces minerais peuvent être propres, or aujourd’hui, ils sont tachés du sang des Congolais.

N’y a-t-il pas une solidarité entre les États africains?

Plusieurs présidents sur le continent se réclament du panafricanisme. Mais qu’est-ce que le panafricanisme si on laisse certains États en envahir d’autres et participer au dépècement de la RDC? Nous avons besoin de cette solidarité africaine. L’Afrique ne va pas se construire par des violences, des pillages, et des conspirations entre Africains, mais bien dans l’unité, et la mise en commun de nos savoir-faire, pour utiliser nos ressources naturelles et mettre fin à l’exportation des matières brutes, avant qu’elles ne soient en partie transformées sur place.

"Fermer les yeux sur les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité, revient à accepter qu’ils se répètent."

Ceci éviterait que nos enfants continuent de mourir dans la mer Méditerranée en tentant de suivre ces minerais, périssant dans leur voyage vers les terres promises. Je pense qu’il encore possible de garder nos cerveaux, de créer des richesses en Afrique, pour que notre jeunesse ne continue pas à errer dans des déserts et mourir dans des mers.

Il y a dix ans sortait le rapport «Mapping» de l’ONU qui épingle des violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire commis en RDC entre 1993 et 2003. Comment expliquer que rien ne bouge, ce que vous dénoncez d’ailleurs?

Ce rapport fait honte à l’ONU. Réaliser un tel rapport et le mettre dans un tiroir, sous les menaces des États responsables des crimes, est une faiblesse. Il doit être mis sur la table, il en va de la crédibilité de l’ONU. Fermer les yeux sur les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité, revient à accepter qu’ils se répètent. Or après 1945, le monde avait dit «plus jamais ça».

La plus grande honte reste d’essayer de cacher la vérité. Si l'on avait pris la mesure de la chose en 2010, lors de sa publication, les Congolais n’auraient pas eu à subir une nouvelle décennie de violences.

Que réclamez-vous aujourd’hui?

Le rapport «Mapping» est un outil pour créer la justice. Il fait état de 617 crimes de guerre et contre l’humanité et propose de créer des juridictions pour y faire face. Lorsqu’on l’analyse, on s’aperçoit qu’elles ne peuvent être uniquement nationales: beaucoup trop d’étrangers ont participé à ces crimes. On note également qu’un organe international tel que la Cour pénale internationale n’est pas compétent s’agissant des crimes commis avant 2002, date de sa création.

Il est nécessaire de mettre en place différents mécanismes permettant à la vérité d’être dite, afin de créer une mémoire et qu’ainsi ces crimes ne se reproduisent pas. Il faut également des mécanismes qui permettent des réparations pour les victimes, et l’entrée dans une phase de réconciliation en RDC, mais aussi avec les pays voisins. Il est inutile de vivre à couteaux tirés pendant des générations.

Vous êtes chrétien, protestant pentecôtiste. Faites-vous un lien entre votre foi et votre militance pour les droits humains?

Je ne peux pas dire que ce que je fais n’est pas inspiré par ma foi. Je suis chrétien, donc un disciple de Jésus-Christ. Jésus est venu pour les exclus, les estropiés, les aveugles, les lépreux. Et je crois qu’aujourd’hui, nous fermons les yeux alors que nous avons plein de lépreux, d’estropiés et d’exclus dans notre société. Lorsque je prends la parole dans les églises, je les rends attentives au fait que si elles sont là pour les personnes qui ont réussi et qu’elles ne voient pas ce qui se passe dans la société, particulièrement pour les plus démunis, les plus vulnérables, les personnes rejetées, c’est qu’elles ont perdu leur grande mission, leur rôle prophétique. L’Église ne doit pas seulement en porter le nom et en oublier la mission.

Je suis donc inspiré par ma foi, mais aussi par l’humanisme. Si Dieu m’a donné des talents, c’est pour qu’ils puissent servir aux autres. Je crois que ma foi m’aide à voir l’autre comme mon semblable et à être un militant des droits humains.

La RDC est actuellement dirigée par le président Félix Tshisekedi, qui n’est pas mêlé aux guerres du pays, qu’en attendez-vous?

Le président de la République de la RDC n’a pas les mains sales. Il n’a pas été mêlé aux crimes évoqués. Je crois qu’aujourd’hui, il a une chance unique de faire la différence. Il serait regrettable qu’il rate cette occasion, en tant que Congolais, de sortir le peuple de l’assujettissement. Aujourd’hui, les femmes subissent l’asservissement dans ce pays. En me rendant à Kinshasa, où nous installons une clinique de prise en charge holistique pour les victimes de violence sexuelles, j’ai vu des enfants âgés de moins de 10 ans en train de se prostituer, et les gens fermaient les yeux. Il n’y a pas pire asservissement que ça. S’il passe à côté de cette opportunité de libérer les Congolais de cette souffrance inouïe qui dure depuis un quart de siècle, de mettre fin à ses crimes, il aura raté sa mission prophétique. (cath.ch/protestinfo/md/rp/rz)


mardi 17 novembre 2020

la solution de l'énigme, dans le domaine de la musique traditionnelle



Dans l’énigme précédente, je présentais un maraca typique du Congo. Toujours dans la même famille d’instruments à percussion traditionnels et artisanaux, voici une espèce de boîte-panier en petits bambous de 30 cm sur 30 et d’une épaisseur de 3 cm. Hermétiquement clos, l’instrument contient des grains. On peut l’agiter en rythme mais aussi laisser les grains s’écouler sur les bambous de façon à donner un son de grelot qui se prolonge.

Combiné avec le maraca et le tamtam, on peut varier à l’infini les longueurs de son ou l’agiter plus vigoureusement. 

J’avais présenté un maraca fait avec une « boite métallique, en voici un autre fait entièrement de produits naturels, des cosses de fruits faisant office de réceptacles aux grains, montées sur une tige poignée.  

 

jeudi 12 novembre 2020

l'ombre d'une cathédrale




SOUVENIR LITTERAIRE DE MES VACANCES EN FRANCE.

Une des œuvres les plus passionnantes de Balzac est un petit roman qui s’appelle Le Curé de Tours. Le personnage éponyme est un vicaire dodu dont la passion est de vivre tranquille à l’ombre de la cathédrale de Tours, dans la petite maison de Mademoiselle Gamard qui donne pension à des prêtres qu’elle dorlote ou martyrise en fonction de ses humeurs et rancoeurs de vieille fille. Un portrait extraordinaire de caractères étroits comme des insectes enfermés dans un vieux bocal. 

 

Les personnages et les lieux sont décrits avec tant de finesse et de pittoresque par le génial écrivain que lors d’un passage en Touraine, je ne pus manquer de visiter la cathédrale Saint Gatien et ses alentours pour retrouver quelques effluves de l’abbé Birotteau et de la Gamard. 

 

Balzac fait sentir avec brio l’ambiance de ces courettes et maisons enlacées bizarrement dans les arcs-boutants de la cathédrale. Aujourd’hui tout est plus propre, plus clair, moins boueux et fermé... Le pauvre vicaire Birotteau, avec ses manies coincées, des ambitions frustes et ses désirs obtus, n’y retrouverait plus son bréviaire jauni. C’est tant mieux.

 

Ce qui aujourd’hui garde le souvenir de la pension Camard est une petite maison qui fait l’angle d’une ruelle entre la cathédrale et un grand lycée général et technologique. Ironie du sort. Tout technologique qu’il soit, j’espère que dans ce lycée on lit Balzac. Cela ouvre l’esprit. 

mardi 10 novembre 2020

la solution de l'énigme culturelle


C’est un instrument de percussion africain, appelé en langue locale dikasa (tshiluba du Kasaï, RDC, où je travaille) . 

En fait c’est une sorte de maracas de fortune : un manche, un récipient (ici un déodorant masculin détourné de son usage) rempli de grains (riz ou gravier) que l’on agite pour donner du rythme aux chants. C’est un des instruments manuels qui accompagnent le tamtam, placé sur le côté de la nef, au bas du chœur de l’église. 

Ces maracas sont très utilisé dans la liturgie au Congo, en RO (français ou langues locales) ou en rite zaïrois. 

Le rite zaïrois est plutôt rare actuellement, il faut beaucoup chercher une messe en ce rite, dans les nombreuses paroisses de Kinshasa. Il est plus facile de trouver une messe RO avec l’ordinaire chanté en latin (les chorales latino-françaises étant nombreuses). Le grégorien est souvent de qualité tout à fait satisfaisante. 

L’instrument, ici photographié par moi lors d’une escale à Kinshasa, est  très rudimentaire et artisanal. Il est utilisé par les postulants des Pères missionnaires du Verbe divin, lors de la liturgie des heures ou la messe. 

Ici l’instrument n’a vraiment aucune allure visuelle, mais l’effet sonore est tout à fait satisfaisant. Même faits de façon très simple j’en ai trouvé de facture vraiment artistique, avec un manche orné et avec des rainures et des trous disposés esthétiquement sur la surface de la partie creuse métallique qui contient les grains. Ici l’esthétique est vraiment « limite » mais le son est bon !