mardi 10 novembre 2020

la solution de l'énigme culturelle


C’est un instrument de percussion africain, appelé en langue locale dikasa (tshiluba du Kasaï, RDC, où je travaille) . 

En fait c’est une sorte de maracas de fortune : un manche, un récipient (ici un déodorant masculin détourné de son usage) rempli de grains (riz ou gravier) que l’on agite pour donner du rythme aux chants. C’est un des instruments manuels qui accompagnent le tamtam, placé sur le côté de la nef, au bas du chœur de l’église. 

Ces maracas sont très utilisé dans la liturgie au Congo, en RO (français ou langues locales) ou en rite zaïrois. 

Le rite zaïrois est plutôt rare actuellement, il faut beaucoup chercher une messe en ce rite, dans les nombreuses paroisses de Kinshasa. Il est plus facile de trouver une messe RO avec l’ordinaire chanté en latin (les chorales latino-françaises étant nombreuses). Le grégorien est souvent de qualité tout à fait satisfaisante. 

L’instrument, ici photographié par moi lors d’une escale à Kinshasa, est  très rudimentaire et artisanal. Il est utilisé par les postulants des Pères missionnaires du Verbe divin, lors de la liturgie des heures ou la messe. 

Ici l’instrument n’a vraiment aucune allure visuelle, mais l’effet sonore est tout à fait satisfaisant. Même faits de façon très simple j’en ai trouvé de facture vraiment artistique, avec un manche orné et avec des rainures et des trous disposés esthétiquement sur la surface de la partie creuse métallique qui contient les grains. Ici l’esthétique est vraiment « limite » mais le son est bon !



 

 

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