dimanche 17 novembre 2019

les vertus théologales !


Je m’offre une petite pause dominicale au bord du Léman, entre Saint-Gingolph et Evian. Un temps d’automne. Le bleu-gris du lac se prolonge jusque dans les vignes du Lavaux en face. Paix. Puis arrivent trois compères qui s’affairent sur une barque à moteur, tirée sur le bord, dans le semblant de petit port qui s’arrondit en crique à une dizaine de mètres de mes galets et de mon pique-nique. 
Ils mettent ensemble le bateau à l’eau. Puis l’un s’occupe du moteur dont le câble du démarreur ne veut pas coopérer, l’autre pousse au large la barque avec sa petite rame et ses biceps et le troisième allonge sa canne à pêche télescopique en pensant avec un sourire satisfait à ses prises toutes prochaines. 
Je les vois s’éloigner tranquillement sur l’onde qui vibre délicatement dans une lumière douce et une petite brise sereine. 
L’ambiance pousse à la méditation et me vient tout de suite à l’esprit comme un récit allégorique. La foi, l’espérance et la charité s’en vont sur les flots du temps dans une fragile barque qui pourrait bien être l’Eglise. La foi sait qu’un jour le moteur vrombira et le bateau prendra le large à plein régime ; en attendant la charité rame, rame, rame ; et l’espérance pense à la pêche miraculeuse qui emplira le bateau...
J’ai l’âme poétique aujourd’hui. Si je racontais cela à mes pécheurs lémaniques et dominicaux, ils penseraient que je parle une langue de la lune. Mais c’est peut-être la langue du Soleil !

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